• Les Kurdes n’ont « pas d’autres amis que les montagnes » suite aux reproches américains
    Middle East Eye | - Wladimir van Wilgenburg | 26 août 2016
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    Les combattants pro-kurdes, qui ont fait office de troupes de choc contre l’État islamique pour les États-Unis, affirment que les États-Unis, la Syrie, la Turquie et l’Iran collaborent en vue de leur nuire

    KAMESHLI, Syrie – La milice kurde des YPG comptait les États-Unis parmi ses alliés les plus fiables lors de ses combats contre le groupe État islamique dans le nord de la Syrie. Mais tout a changé ce mercredi. L’invasion par la Turquie de la ville frontalière de Jarablus, associée aux avertissements des États-Unis selon lesquels les YPG perdraient leur soutien à moins qu’ils ne se retirent des territoires voisins, a laissé les Kurdes face à un sentiment d’abandon.

    Jeudi, les YPG ont écouté les États-Unis, qui leur ont ordonné de ne pas contrôler de zones situées à l’ouest de l’Euphrate, et ont retiré certaines forces des lignes de front autour de Jarablus et Manbij, une ville qu’ils ont prise à l’État islamique plus tôt ce mois-ci.

    Mais les Kurdes ont pris les déclarations des États-Unis comme la preuve d’une collaboration avec la Turquie visant à nuire à leur objectif, à savoir la création d’une confédération contiguë dans le nord de la Syrie, après avoir servi le leur en faisant office de troupes de choc contre l’État islamique.

    Selon Erwin Stran, volontaire américain au sein des YPG, la déclaration américaine a été un coup de poignard dans le dos.

    « Je pense que ce qu’on dit est vrai : "les Kurdes n’ont pas d’autres amis que les montagnes", a-t-il expliqué à Middle East Eye. Je suis aussi confus que je suis sûr que les Kurdes en sont arrivés là. »