• Le fils du président de #Guinée_équatoriale devant la justice française
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/09/07/01016-20160907ARTFIG00172-le-fils-du-president-de-guinee-equatoriale-devant

    Teodorin Obiang, soupçonné de s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France, a été renvoyé en correctionnelle ouvrant la voie au premier procès français des « #biens_mal_acquis ».
    Âgé de 47 ans, il vient d’être promu fin juin au poste de vice-président par son père Teodoro Obiang Nguema, lui-même président de Guinée équatoriale. Teodorin Obiang a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris, selon une source proche de l’enquête interrogée par l’AFP ce mercredi. Hôtel particulier de 4000 m2 dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, voitures de marques prestigieuses, acquisition d’une partie de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé pour 18,3 millions d’euros, grands crus, costumes sur mesure : il est soupçonné de s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France. Les dépenses du fils du président équato-guinéen en France paraissent ainsi très éloignées du quotidien de ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale, dont plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

    Teodorin Obiang est poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d’abus de confiance et de corruption. L’instruction a permis d’établir qu’il a acquis « en France, entre 2007 et 2011, soit directement, soit par l’intermédiaire de prête-noms ou sociétés écrans, un patrimoine mobilier et immobilier évalué à plusieurs dizaines de millions d’euros », ont relevé les juges dans leur ordonnance rendue lundi. Il s’est constitué ce patrimoine alors qu’il était ministre de l’Agriculture et des Forêts, investissant en France l’argent « de la corruption » et « le produit des détournements de fonds publics » dans son pays, ont ajouté les juges, suivant les réquisitions du parquet national financier (PNF) qui avait demandé le 23 mai son renvoi en procès.