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  • Le débat sur la réintroduction des farines animales s’ouvre en France - Agriculture - Environnement - écologie et environnement

    La France reste réservée sur une réintroduction des farines animales dans l’alimentation de certains animaux d’élevage en raison des risques sanitaires. Poussée par l’Europe, elle travaille néanmoins à préparer leur retour.

    La France reste opposée à l’autorisation des farines animales dans l’alimentation des poissons, des porcs et des volailles. En octobre 2011, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a évalué un risque sanitaire encore trop élevé, un avis repris un mois plus tard par le Conseil national de l’alimentation (CNA). Le CNA redoute également la réaction du public quant à l’opportunité de lancer un débat sur les farines animales. « La France ne rouvre ce débat que parce que l’Europe travaille à leur réintroduction », estime Véronique Bellemain, adjointe du président du CNA. En effet, en juillet 2010, une « feuille de route » de la Commission européenne annonçait l’éradication de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en Europe et envisageait le retour sous conditions des farines animales. Une proposition de réglementation pour préparer leur réintroduction a été déposée cet automne par la Commission.

    Ni l’Anses, ni le CNA, ni la Commission ne parlent d’ailleurs de farines animales, mais de "protéines animales transformées" (PAT). Ce jeu rhétorique risque d’être contre-productif pour l’acceptation sociale de ces aliments car personne n’est dupe. Cependant, les PAT ne concernent pas toutes les farines animales, puisqu’elles excluent l’utilisation des cadavres et des morceaux à risques comme la cervelle. Le scénario sur lequel travaille l’Europe et la France exclut par ailleurs les ruminants et le cannibalisme. Autrement dit, les porcs seraient nourris avec de la volaille, les volailles avec du porc et les poissons avec les deux.

    Des nouveaux cas d’ESB qui ne seraient pas liés à l’épidémie

    L’avis négatif de l’Anses est motivé par la découverte de nouveaux cas d’ESB. « Depuis qu’on cherche l’ESB avec des tests à grande échelle, on a trouvé deux autres formes d’ESB atypiques chez une vingtaine de cas », explique Christian Ducrot, épidémiologiste de l’Inra. « On pense que cela peut être une forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui atteindrait les vielles vaches, une maladie dégénérative qui ne serait pas liée à l’épidémie d’ESB. Or, d’après les tests sur des souris hominisées, ces nouvelles ESB pourraient se transmettre à l’homme. » L’Anses craint que ces agents très infectieux ne passent dans l’alimentation des bovins. L’agence réclame ainsi une meilleure étanchéité entre les filières de production et de distribution d’aliments avant d’envisager leur réintroduction. Pour mieux contrôler le contenu des farines, elle attend également des tests de détection de l’espèce d’origine des protéines transformées

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