Le projet prévoit de livrer 21 centres médicaux reculés et de réaliser jusqu’à 150 livraisons par jour. Pesant une dizaine de kilos, les 15 drones sont capables d’embarquer chacun 1,3 kilo de médicaments. Sans pilote, ils sont guidés par GPS et le réseau cellulaire du pays. Volant à plus de 100 km/h, ces véhicules électriques ont une autonomie de 120 kilomètres et pourront desservir les hôpitaux en moins de trente minutes après qu’un médecin ou un infirmier a commandé son matériel par… sms.
Le concept, imaginé en Suisse, à l’EPFL, a été repris par Zipline, une firme américaine de la Silicon Valley. Derrière cette petite start-up se cachent de grands noms comme Google ventures, Paul Allen, cofondateur de Microsoft, Jerry Yang, cofondateur de Yahoo, ou encore le géant de la livraison UPS.
(...) Sous couvert d’anonymat, journalistes et militants d’associations s’inquiètent de possibles dérives sécuritaires, notamment en matière de surveillance.
« Nous connaissons tous le désir de contrôle de notre président, Paul Kagamé. Une caméra est vite installée sur un drone. Pour faire plaisir aux compagnies qui financent le projet, nous avons littéralement renoncé à toute forme de législation sur ces engins. Cela pose des questions de libertés fondamentales »