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Retoquée profesionnelle.

  • Sur quoi opère l’art - Entretien avec Franck Leibovici

    Dans cet entretien, Franck Leibovici revient sur son processus créatif. Le travail de l’artiste ne consiste pas tant, selon lui, à créer des œuvres d’art ex nihilo pour le monde de l’art qu’à proposer de nouveaux outils pour opérer sur d’autres disciplines et en révéler les modes de fonctionnement.

    http://www.laviedesidees.fr/Sur-quoi-opere-l-art.html

    (mettre des vidéos sur dailymotion dans permettre de les partages c’est vraiment pas malin)
    #art #société

    • On comprend très bien comment la conséquence de cette déclaration :

      « En effet, la critique institutionnelle qui opposerait l’artiste avec un grand A à l’institution avec un grand I ne fonctionne plus aujourd’hui : il y a de l’institution partout et qui est distribuée en nous-mêmes. Vouloir retourner à un état de nature pré-institutionnel ne me semble pas très convaincant si l’on veut penser l’art comme une activité publique. Selon moi se retrancher de l’institution rabattrait l’art vers une activité privée.

      est fatalement ce type de pied de page pour un des trucs du type :

      « Projet réalisé avec le soutien de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques, le fonds de dotation agnès b. et la maison rouge.
      En collaboration avec les Archives de la ville d’Aubervilliers, dOCUMENTA(13), l’École nationale supérieure des Beaux-arts, l’École supérieure d’art de l’agglomération d’Annecy, l’Espace Khiasma, agnès b. et la Tate Modern. »

      mais du coup, on comprends beaucoup plus difficilement ce que veut dire, factuellement, ceci :

      L’horizon n’est donc pas tellement de produire de l’art pour le monde de l’art mais d’inventer des outils qui viendraient généalogiquement d’autres disciplines et, après un détour par l’art. de les renvoyer.

      puisque c’est bien au monde de l’art que les poules retournent dormir.

      Fumiste.

    • il y a de l’institution partout et qui est distribuée en nous-mêmes. Vouloir retourner à un état de nature pré-institutionnel ne me semble pas très convaincant

      c’est vraiment le tour de passe passe rhétorique à la con qui permet de laisser un monde rigoureusement dans l’état où il est, c’est-à dire entre les mains de ceux à qui il appartient déjà (c’est le même mouvement qui fait entériner une attitude égoïste au nom d’un égoïsme généralisé, une position connarde au nom de la conanrdise généralisée, un mode de consommation destructeur au nom d’un mode de consommation totalisé).

    • Je suis d’accord. J’ai noté l’article car j’essaye de comprendre ces pratiques de « dialogues » - d’emprunt, d’appropriation de dévoiement aussi - des sciences humaines par des artistes. Et en effet, ressort cette impression d’un dialogue interne à l’art.