La Rotative

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  • Manifestation de policiers à Tours : les flics, ça ose tout...
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    Comme à Paris, des policiers se sont rassemblés le 19 octobre à Tours pour exprimer leur « ras-le-bol ». Mais leur discours ne colle pas avec la réalité vécue par celles et ceux qui ont affaire à eux.

    Les policiers prétendent ainsi « avoir des ordres pour ne plus intervenir dans certains quartiers sensibles comme au Sanitas à Tours ou la Rabière à Joué-les-Tours », qu’ils qualifient de « zones de non-droits ». Ils y interviennent pourtant régulièrement, et d’une manière qui laisse penser que, si le droit ne s’applique pas dans ces zones, c’est au bénéfice des flics, qui y font ce qu’ils veulent.

    Par exemple au Beffroi, où des habitants décrivaient ainsi un contrôle subi :

    « Le contrôle se passe dans le calme, malgré les injures et les menaces dont les jeunes témoignent : « Vas-y, palpe-lui lui la bite », lance un policier à son collègue ; « Si vous vous retournez, on vous tire dessus » ; « Maintenant c’est qui les fils de putes ? On va vous la mettre ! ». L’un des jeunes, qui était au téléphone au moment du contrôle, reçoit un coup de la part d’un flic avant d’être aligné contre la vitrine. »

    Ou alors à La Rabière :

    « Le ton est monté pendant le contrôle d’un homme handicapé, qui s’est plaint des conditions du contrôle. Son fils s’est interposé, avant de fuir sous la menace des policiers. Un flic a tiré avec son flashball, apparemment sans toucher sa cible, avant que retentisse un cri : "Chargez, allez, on se met en rang !" »

    Les policiers dénonçaient aussi une justice « trop laxiste », une « délinquance (...) impunie ». L’un d’eux déclarait : « quand on est victime, il n’y aucune réponse pénale ! ». Pourtant, dans le cadre du mouvement contre la loi Travail, un jeune manifestant a écopé de neuf mois de prison ferme pour avoir lancé un caillou en direction des flics. Plus globalement, quand les policiers se sentent outragés ou insultés, ils trouvent toujours un juge pour se pencher sur leurs états d’âme et leur accorder de confortables dommages et intérêts.

    #manifsdeflics #police #répression