Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • Une hôtesse de l’air n’a pas cru une passagère qui se présentait comme médecin parce qu’elle était noire | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/126302/docteur-noir-discrimination-avion-etats-unis

    Lorsqu’un passager a fait un malaise dans un vol allant de Detroit à Minneapolis, Tamika Cross, une jeune gynécologue-obstétricienne, a proposé d’aider. Mais, dans un post publié sur Facebook, Cross a expliqué que l’hôtesse de l’air a refusé son aide, ne semblant pas croire qu’elle était qualifiée. L’hôtesse a ensuite demandé à voir son certificat de médecine, et c’est un médecin blanc qui a fini par assister le patient (et demandé des conseils à Cross).

    Tamika Cross, qui effectue sa résidence dans un centre médical de Houston au Texas, accuse désormais le personnel de la compagnie aérienne Delta de discrimination. La compagnie a déclaré qu’une enquête était en cours, et que le personnel demandait en général à voir des documents prouvant les qualifications des docteurs. Selon Cross, l’hôtesse s’est ensuite excusée et lui a proposé des miles gratuits en guise de dédommagement.

    #racisme #discrimination #santé

    • En août 1988, j’ai fait un malaise dans un avion de retour d’Abidjan, les stewards se sont précipités pour m’aider, c’était assez spectaculaire, un type de ma corpulence qui fait une crise d’épilepsie dans un avion, c’est hyper désordre, j’ai entendu le fameux message, y a-t-il un docteur dans l’avion ? , il y en avait deux, un Français et un Ivoirien, le Français m’a à peine adressé la parole et s’est immédiatement désintéressé de moi dès qu’il a vu qu’il y avait un autre candidat pour me venir en aide et il est retourné en première, l’Ivoirien a fait le reste du voyage avec moi au fond de l’avion.

      Je dois beaucoup à ce médecin ivoirien pour m’avoir, à force de discussions ce jour-là, mis, des années plus tard, sur une piste très intéressante dans ma première psychanalyse : le retour traumatique de ma petite famille de Côte d’Ivoire en 1967 dans des conditions d’angoisse quant à la santé de mon père, j’avais deux ans et demi, et à vingt trois ans j’étais en train de revivre le traumatisme de ce voyage enfoui.