Monolecte 😷🤬

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  • Frédéric Lordon, Marx et Spinoza, par Dominique Temple – Blog de Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/10/22/frederic-lordon-marx-et-spinoza-par-dominique-temple

    Dans son essai sur Marx et Spinoza (Capitalisme et servitude), Frédéric Lordon part du principe que tout être tend vers sa perfection, et que cet essor (conatus) est doué d’affects joyeux qui se transforment en affects tristes lorsqu’il est réduit à l’impuissance. Cette alternative est exploitée, constate-t-il, par ceux dont le conatus particulier est le plus fort. Mais puisque la raison forme des idées adéquates qui s’accompagnent d’affects joyeux, la multitude peut choisir la raison pour se libérer du pouvoir des minorités qui entendent faire prévaloir leurs passions prédatrices.

    « L’exploitation passionnelle prend fin quand les hommes savent diriger leurs désirs communs – et former entreprise, mais entreprise communiste – vers des objets qui ne sont plus matière à captures unilatérales, c’est-à-dire quand ils comprennent que le vrai bien est celui dont il faut souhaiter que les autres le possèdent en même temps que soi. Ainsi, par exemple, de la raison que tous doivent vouloir être le plus nombreux possible à posséder puisque “les hommes, en tant qu’ils vivent sous la conduite de la raison, sont suprêmement utiles aux hommes” (Eth. IV, 37 première démonstration) »[1].

    Il serait donc possible que la démocratie l’emporte sur l’exploitation capitaliste.