« It’s not a game, for God’s sake! | «PrototypeKblog
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Tout est un #jeu. Tout n’est qu’un jeu. Tout est un sport. Tout est un #marché. Tout est cool. Tout est fun.
L’#économie n’est qu’un jeu. Le #travail n’est qu’un jeu. La vie n’est qu’un jeu. C’est cool, non ?
Il y a une très belle page Wikipedia sur le néologisme anglais « gamification » , mot que j’abhorre depuis longtemps. J’attends
#Gamification is the application of game-design elements and game principles in non-game contexts. Gamification commonly employs game design elements which are used in so called non-game contexts in attempts to improve user engagement, organizational productivity, flow, learning, crowdsourcing, employee recruitment and evaluation, ease of use and usefulness of systems, physical exercise, traffic violations, and voter apathy, among others.
J’ignorais qu’on dit « ludification » en français. Et je découvre que « disneyfication » existe aussi pour Wikipedia. On progresse.
La #ludification, couramment désignée par l’anglicisme gamification, est le transfert des mécanismes du jeu dans d’autres domaines, en particulier des sites web, des situations d’apprentissage, des situations de travail ou des réseaux sociaux. Son objet est d’augmenter l’#acceptabilité et l’usage de ces applications en s’appuyant sur la prédisposition humaine au jeu.
Le mot important est « acceptabilité ». L’idée du jeu permet de rendre acceptable quantités d’inacceptables.
Je me souviens de cette perle d’étudiant en école de commerce, déjà citée dans ce blog il y a bien longtemps :
L’Europe, je la vois comme un grand terrain de jeu. Ce sont plus d’employeurs potentiels, plus de possibilités de travailler dans le domaine qui me plaît. Et avec mon profil, je ne me sens pas menacé par la concurrence d’autres travailleurs moins chers.
Ce n’est pas un jeu. Ce n’est pas un terrain de jeu ! It’s not a game, for God’s sake !
Ou plutôt, c’est un jeu, oui, mais pour l’élite qui ne risque rien, qui n’a rien à perdre, qui ne perd jamais. « Ah Dieu ! que la #guerre économique est jolie ! » est le titre d’un livre de Philippe Labarde et Bernard Maris, contemporain des X-Files, en 1998, un livre que je n’ai jamais eu l’occasion de lire, mais dont je soupçonne qu’il n’a pas pris une ride.