enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Le soleil, plus fort que le charbon

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/10/26/le-soleil-plus-fort-que-le-charbon_5020565_3234.html

    Pertes & profits. En 2015, pour la première fois de l’Histoire, la capacité de production d’électricité à partir des énergies renouvelables a dépassé le charbon, selon l’Agence internationale de l’énergie.

    Le soleil et le vent se lèveraient-il enfin à l’est ? La formidable croissance des énergies renouvelables en Chine, mais aussi en Inde et ailleurs, est en train de sortir ce secteur de la marginalité bienveillante dans laquelle il était enfermé depuis si longtemps.

    En 2015, pour la première fois de l’Histoire, la capacité de production d’électricité à partir des énergies renouvelables a dépassé le charbon. « King Coal » n’est plus le roi. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette année-là, on a installé 500 000 panneaux solaires chaque jour dans le monde, et la Chine seule a multiplié les éoliennes au rythme effréné de deux installations par heure.

    Trois éléments instables

    Bien sûr, les sceptiques avanceront, avec raison, que la capacité de ces appareils est toute théorique, car ils s’arrêtent de fonctionner dès que le vent tombe ou que le soleil se cache. En termes de génération effective d’énergie électrique, le charbon représente encore 40 % de la production mondiale, contre 23 % pour les renouvelables, dont les deux tiers à partir des traditionnels barrages. Mais la part du solaire et de l’éolien grimpe à toute vitesse. En 2021, selon l’AIE, ces deux-là représenteront la moitié des énergies renouvelables, qui, elles-mêmes, produiront 28 % de l’électricité consommée sur Terre.

    La première raison de cet engouement tient à la chute des prix. Ils ont, en cinq ans, dégringolé de 30 % pour l’éolien et de 60 % pour le ­solaire. De l’aveu même de Fatih Birol, le président de l’AIE, l’ampleur de ce mouvement était encore impensable en 2010.

    Trois facteurs se sont conjugués pour parvenir à ce résultat : la concurrence, la politique et la technologie. Trois éléments instables et porteurs d’autant de promesses que de menaces.

    La concurrence forcenée a écrasé les prix, mais au détriment d’une industrie européenne anéantie par le dumping chinois.

    La technologie, un défi de taille

    Les politiques de soutien ont joué un rôle déterminant et la réussite de la conférence de Paris sur le climat, la COP21, fin 2015, a donné lieu à des engagements jamais vus, notamment de la part des pays émergents, dont la plupart ont déjà ratifié l’accord. Il faut dire que le niveau de pollution des villes asiatiques atteint des proportions elles aussi inimaginables. C’est le premier moteur de la Chine. Mais ce pays a beau être responsable, à lui seul, de 40 % de la croissance mondiale dans ce domaine, les énergies renouvelables ne représentent que la moitié de l’augmentation annuelle de sa consommation, et donc des nouvelles capacités qu’il installe. Le charbon n’est donc pas encore mort.

    D’autant que la technologie constitue un autre défi de taille. L’arrivée de ces énergies intermittentes et versatiles bouleverse les réseaux électriques, qui devront être plus décentralisés et plus « intelligents ». Cela nécessite d’autres investissements et donc des moyens financiers pas toujours à la hauteur des pays émergents. Le soleil se lève, mais il est encore loin de son zénith.