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  • Mélenchon et les communistes par Denis Sieffert | Politis
    http://www.politis.fr/articles/2016/11/melenchon-et-les-communistes-35737

    Mais quoi que l’on dise et que l’on pense, c’est Jean-Luc Mélenchon qui occupe la position de force. Il a su préempter l’espace politique à gauche du PS. Le voilà devançant François Hollande dans les sondages. On peut regretter, comme Gérard Filoche, que les choses se soient passées comme elles se sont passées, c’est-à-dire sans trop d’égards pour ceux qui rêvaient d’une candidature unitaire de la gauche antilibérale. Mais la déploration n’est plus de saison. Et, à la décharge de Mélenchon, il faut dire que sa stratégie ne résulte pas simplement d’une « mauvaise manière » faite à ses partenaires, mais d’une véritable analyse qui a conclu à l’obsolescence de la forme « parti ».

    Il faudrait un jour ou l’autre convenir que le Parti de Gauche (je ne dis pas « JLM » volontairement) a largement joué le jeu collectif en 8 ans (c’est 8 ? 9 ? je ne sais plus) d’existence, quand justement les autres partenaires du Front de Gauche ne se privaient pas pour torpiller le collectif et collaborer avec le PS dans les différents scrutins, au prétexte de « réalisme » et de « localisme ».

    Je suis au courant de la présence au sein du Parti de Gauche des mêmes tares (autoritarisme) que dans les autres partis, et il faut en convenir, le dépassement de la forme « parti » est un certain soulagement (sans assurance qu’il en ressorte qq chose évidemment, qui vivra verra). Et je trouve que finalement, la façon dont les choses avancent est une excellente façon d’acter les erreurs et échecs du passé. Je trouve d’ailleurs que les critiques à l’égard du PCF sont très discrètes : elles pourraient être bien plus virulentes et d’une façon tout à fait méritée.

    Là dessus, les pleurnicheries de Filoche au sujet des primaires ne font qu’ajouter à la palanquée de déceptions que nous infligent le bonhomme, si talentueux quand il s’agit de faire de la théorie, et si désarmant quand il s’agit de s’impliquer et de collaborer avec le reste de la gauche.