Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • BALLAST | L’#émancipation comme projet #politique
    http://www.revue-ballast.fr/lemancipation-projet-politique

    Clarté. C’est par ce mot que le philosophe Frédéric Lordon titre un article en réaction aux prises de position de l’économiste Jacques Sapir — de plus en plus complaisantes à l’endroit du Front national — et à ses rapprochements fréquents avec le parti Debout la République. Une mise au point ferme, en forme de rupture. Lordon considère en effet que la bataille qu’ils mènent tous deux contre la monnaie unique et les institutions européennes ne saurait se faire au contact de partis aux propositions xénophobes, antisociales, voire fascisantes. Mais plus intéressant est le dévoilement du mécanisme ayant, selon Lordon, abouti à ce que Sapir, longtemps classé à gauche, mette en avant une cohérence interne si étroite qu’elle efface les clivages politiques : le #mono-idéisme. C’est-à-dire « l’empire de l’idée unique, le #despotisme mental de la Cause au singulier absolu qui, affranchie de toute idée contradictoire, c’est-à-dire de toute régulation intellectuelle, imposera son primat et déploiera sans résistance ses conséquences jusqu’à l’aberration. Tout pour l’Idée unique, et cap au pire s’il le faut, voilà la devise implicite du mono-idéisme ». Ce qu’énonce Frédéric Lordon, dans toute sa force principielle, est l’illustration d’une forme de dévoiement de la pensée politique, réduite à la constitution de cibles — celles-ci imposant les « alliances » adéquates. Autrement dit, la manière dont on s’extrait des #dominations, et les conséquences induites de l’émancipation, sont un marqueur politique. Ici, politiques d’émancipation riment avec garde-fous ; elles évitent à la lutte contre une domination de devenir une mono-idée. Et, partant, empêchent d’alimenter « le pire ».