• Comment Djouhri manœuvre la presse pour étouffer l’affaire libyenne - Page 1 | Mediapart
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    Au cours de l’enquête financière, la police a aussi retrouvé un virement de 250 000 euros envoyé le 29 mars 2010 au groupe du site d’investigation #Bakchich par l’avocat Mohammed Aref, pour le compte d’Alexandre Djouhri. Les apports de fonds de l’intermédiaire au journal avaient été révélés en septembre 2011 par Pierre Péan dans un livre consacré à Djouhri, mais ils étaient à l’époque contestés par le directeur de Bakchich, Nicolas Beau, un ancien journaliste du Canard enchaîné.

    Dans un livre paru le mois dernier (Les Beurgeois de la République, Seuil), le journaliste reconnaît finalement l’épisode. L’entrée au capital de Bakchich, pour un total de 400 000 euros, a été scellée lors d’une rencontre organisée par Bernard Squarcini, patron des services de renseignement intérieur sous Sarkozy, à l’hôtel Bristol avec l’intermédiaire, raconte-t-il. « L’accord fut conclu au troisième verre de Bordeaux », précise-t-il, sans regrets apparents. Ces fonds facilitent il est vrai la relance du titre – et le lancement d’une nouvelle formule en mars 2010 – jusqu’à son dépôt de bilan en janvier 2011. Mais ils permettent surtout à Djouhri de ne plus retrouver son nom dans le journal qui avait jusqu’alors publié à son sujet plusieurs articles offensifs, et très documentés.

    Bien trouvé, le nom du journal.