• Vu Snowden, je suis très partagé.

      – D’un côté, faire de Snowden un héros de la culture populaire, positif et tout, qui vit heureux avec sa copine, contrairement au sort réservé à Chelsea Manning, très bien.

      – La personnalisation de l’affaire, qui détournerait l’attention publique du fond de l’affaire vers l’anecdotique, il me semble que c’est une des principales craintes de Snowden.

      – L’évolution du personnage, conservateur fidèle au système, à lanceur d’alerte politiquement conscient, c’est sans doute l’idée la plus intéressante du film, mais dans le même temps je trouve que ça donne l’impression de motifs tout à fait égoïstes (genre : je casse le système parce que j’ai des crises d’angoisse…), alors que dans Citizen4, le vrai Snowden a des arguments juste admirables de bout en bout. C’est ce qui me chagrine le plus.

      – Si je comprends bien, il y aurait des éléments inventés et des personnages fictifs. Ça me semble logique, sinon ça reviendrait à dénoncer des vrais gens de la vraie vie. Mais c’est problématique.

      – Évidemment, CitizenFour est largement mieux, mais ici c’est clairement un spectacle grand public, avec la prétention de faire passer le message au travers d’un divertissement.

      – Accessoirement, c’est peut-être la première fois que, dans un film, les acteurs sont moins beaux, moins charismatiques et moins sympathiques que les originaux (Snowden, Poitras, Greenwald). Pour le coup, la scène finale, avec l’apparition du vrai Snowden, calme, serein, le regard lumineux, c’est presque contre-productif, sauf à se dire qu’il faut absolument voir CitizenFour avec the real thing :-))

    • Assez d’accord (mais ne confonds pas l’épilepsie avec des crises d’angoisse).

      Ce qui m’a intéressé par rapport à Citizen 4, c’est les personnages secondaires, surtout ceux de l’intérieur : ses collègues de la NSA et ses mentors.

      Je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher le film à celleux qui ne l’ont pas encore vu, mais ça démontre une palette assez généreuses d’abus de nature très variée (abus couverts par les multiples niveaux de secret), et aussi quelques degrés de liberté dans le système (le film terminant par un appel assez explicite à ce qu’il y ait d’autres #whistleblowers).

    • Apporte peu d’intérêt par rapport à Citizen4, si ce n’est sa vie privée et comment il gère son choc éthique. Tout ce qui se passe en amont aussi et pourquoi il fait ces choix et assume sa décision. en streaming sur yify.tv, mais sans sous titres