• Sur une représentation globale des infections a #VIH en Afrique subsaharienne. Les complexes socio-spatiaux de risques

    Nous présentons une étude exploratoire qui traite des groupes de pays organisés selon des complexes socio-spatiaux de risques pour le VIH. L’analyse des correspondances multiples, traitant un tableau de variables de nature socio-géographique, socio-économique et à caractères épidémiologiques, est particulièrement adaptée à la recherche de variables de synthèse dans la description des structures liées à l’infection.
    Les données utilisées dans cette étude sont des résultats statistiques sélectifs récemment publiés sur 44 pays des régions de l’Afrique subsaharienne. Les explorations entreprises dans les groupes de population adulte âgée de 15 à 49 ans montrent que les composantes socio-géographique et socio-économique qui leurs sont associées interfèrent selon des combinaisons complexes qui varient d’un espace géographique à un autre. Le complexe des pays insulaires (Comores, Madagascar) et des pays de la façade atlantique (Mauritanie, Sénégal, Guinée) à très faible taux de prévalence (inférieur à 3 %) représente des situations de faibles expositions ; le complexe austral des pays dit riches (Afrique du sud, Namibie, Swaziland, Botswana) avec des taux de prévalence supérieurs à 12 % signale des situations de fortes expositions. D’autres situations d’expositions variées s’égrènent entre ces deux situations extrêmes et font valoir à l’Est, à l’Ouest et au Centre, des complexes de forte endémicité, de poussée épidémique et d’épidémie active.


    http://cybergeo.revues.org/2329
    #HIV #sida #cartographie #visualisation
    L’article date de 2002, pour archivage

    • Méthodes pour cartographier les tendances régionales de la prévalence du VIH à partir des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS)

      Pour de nombreux pays, en particulier en #Afrique subsaharienne, les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) constituent la principale estimation de la prévalence du VIH au niveau national et en population générale. Plusieurs EDS collectent la longitude et la latitude des grappes enquêtées.
      Dans cet article, nous présentons trois approches méthodologiques pour cartographier les variations spatiales de la prévalence du VIH à partir des EDS. Ces approches sont appliquées à des simulations d’EDS échantillonnées à partir d’un pays modèle. Les surfaces estimées sont alors comparées à la surface initiale du modèle.
      Nous montrons qu’une méthode utilisant des estimateurs à noyau à fenêtres adaptatives de même effectif permet d’estimer les principales tendances régionales des épidémies. Son application aux données de l’EDS 2003 du Burkina Faso fournit une image plausible de la situation épidémiologique dans ce pays.

      http://cybergeo.revues.org/23782

    • Les cartes de prévalence (avec l’encoche qui évoque la Gambie) m’ont obligé à lire l’article… Merci.

      Le Bénin, le Burkina Faso et le Ghana ont été agrégés pour créer un pays fictif servant de modèle. Le Togo a été volontairement exclu afin d’obtenir une forme concave qui peut complexifier l’estimation, le « creux » ainsi formé n’étant pas enquêté. Une telle forme se retrouve dans les frontières de certains pays tels que le Sénégal.

    • Application aux données réelles


      Tendances régionales de la prévalence du VIH (15-49 ans), estimées avec l’approche par les estimateurs à noyau (N=500), sur les données de l’EDS 2003 du Burkina Faso

      L’application effectuée sur les données de l’EDS 2003 du Burkina Faso a permis de produire une surface des tendances régionales de la prévalence plausible.

      Si l’interprétation d’une telle carte doit être prudente, elle fournit cependant une indication descriptive sur la situation épidémique au sein d’un pays, indépendante du découpage administratif du territoire. Il s’agit bien là d’un outil de visualisation des principales variations spatiales du phénomène et d’identification des régions les plus touchées. Bien que les EDS soient insuffisantes pour mener une analyse des déterminants spatiaux des épidémies de VIH, elles permettent d’en esquisser un premier portrait, en l’absence d’enquêtes plus spécifiques ayant une meilleure couverture géographique.