• La mairie de Paris s’attaque à ses rats
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/08/la-mairie-de-paris-s-attaque-a-ses-rats_5045936_3244.html

    « Il faut contrebalancer le discours alarmiste sur les rats », implore M. Falgayrac. « Ils ne sont pas intrinsèquement agressifs », note le spécialiste, qui les qualifie plutôt de « doux, paisibles et craintifs ».

    « J’ignore pourquoi on joue sur les peurs comme cela, mais il faut sensibiliser davantage les citoyens et non les désinformer, parce que nous avons besoin des rats. »

    Dans les égouts, les surmulots creusent en effet leurs terriers dans le limon, ce qui l’affaiblit, et donc évite aux canalisations de se boucher. Par ailleurs, ils mangent les déchets que nous laissons, participant, là encore, à l’entretien.

    Pour réguler – et non éradiquer – la population parisienne des rats, M. Falgayrac met en avant quatre solutions assez simples :

    dératiser les égouts avec des biocides en ciblant très précisément les alentours des commerces de bouche (supermarchés et restaurants), en prenant soin d’utiliser des appâts plus appétissants que la nourriture que les rats peuvent trouver dans les poubelles à la surface ;

    placer des pièges mécaniques à noyade dans les espaces verts, que l’on déplace d’une semaine à l’autre. Cette méthode permet de ne pas fermer les parcs, car ces pièges sont sans crainte pour l’homme ou les autres animaux (chiens, oiseaux, etc.) ;

    nettoyer les trottoirs deux fois par jour, surtout aux abords des commerces de bouche ;

    dératiser une zone un mois avant d’y faire des travaux, car les travaux font fuir les rats des égouts qui surgissent alors sur terre.

    Avec ces solutions, M. Falgayrac est formel, « en trois mois, la population passerait en dessous d’un rat par habitant », soit le seuil à partir duquel « on ne les voit plus sortir le soir ».

    #zoologie #rats #anthropophiles