Bombes et propagande par Denis Sieffert
►http://www.politis.fr/articles/2016/12/bombes-et-propagande-35951
Tout insurgé est un « terroriste », voire un « bandit ». Ou, variante de notre temps, un « jihadiste ». Le chien que l’on veut abattre a toujours la rage.
Il est trop tôt pour dresser un bilan humain de la tragédie d’Alep. Les blessés n’ont pas fini de mourir et les tortionnaires sont à la tâche. Nous savons seulement que c’est un massacre, avec ses morts par centaines, presque tous civils – si ce mot à un sens quand une partie de la population a dû prendre les armes pour se défendre. Et nous savons qu’Alep, l’Assyrienne, la Byzantine, la Grecque, l’une des plus anciennes et des plus belles cités du monde, restera à jamais comme le lieu d’un crime commis de sang-froid par des hommes d’un absolu cynisme. Caligula, décidément, ne meurt jamais. Bachar Al-Assad peut, comme lui, s’écrier : « Qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent. »
#amalgame ?