Comment une #ONG fantôme a tenté d’espionner #Amnesty_International
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Quelques jours auparavant, l’ONG a fait circuler son rapport, sous un strict embargo. La veille de sa publication, une employée d’Amnesty travaillant à Paris, chargée de la question des #droits_des_travailleurs au #Qatar, reçoit un courriel, écrit en français. Ce message provient d’une autre ONG et propose à Amnesty une collaboration sur cette délicate question. Le même jour, le responsable presse d’Amnesty reçoit un coup de téléphone de la même personne, au fort accent français, lui faisant une proposition similaire : ils échangent leurs coordonnées et conviennent de se rappeler plus tard.
Les employés d’Amnesty n’ont jamais entendu parler de cette ONG, nommée Voiceless Victims, mais ça n’est pas si surprenant, pensent-ils alors, compte tenu du nombre d’organisations travaillant sur ce sujet.
Cette missive sera la première d’une série de messages similaires provenant de membres de Voiceless Victims et adressés à plusieurs membres d’Amnesty. Problème : après quelques mois et une enquête approfondie, à laquelle Le Monde a eu accès en avant-première, Amnesty affirme que Voiceless Victims n’est pas une véritable ONG. Et, pire, que cette organisation fantôme située en France a tenté, par le biais de pièces jointes insérées dans ses courriels, de les espionner.