Par « ça », M. Riepke entend la majorité SPD-Grünen qui a instauré en 2005 le système d’assurance-chômage le plus coercitif d’Europe. Hartz IV force les allocataires à effectuer des « jobs à 1 euro », à déménager si leur logement est jugé trop dispendieux et à obéir à une longue litanie de prescriptions bureaucratiques, sous peine de perdre leur argent de poche. « La coupe la plus drastique dans les aides sociales depuis 1949 », avait titré le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung lors de la présentation du texte (30 juin 2004). Concoctée par M. Peter Hartz, alors directeur des ressources humaines du groupe Volkswagen et ami du chancelier Schröder, la réforme qui porte son nom (4) sert à présent de modèle aux réformateurs qui, en France et ailleurs, fustigent l’« assistanat » pour lui substituer un salariat sans salaire. Mais Hartz IV établit un record difficile à battre : ses auteurs ont fixé l’allocation unique à un niveau si faible que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe est intervenue en octobre dernier, jugeant que les familles concernées ne pouvaient pas subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants.
C’est pas récemment que Sarkozy faisait encore et encore l’éloge du modèle allemand ?