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  • Dans le laboratoire de l’écolo-bourgeoisie | Olivier Cyran (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/CYRAN/20842

    Longtemps, le parti des Verts allemands a semblé vouloir faire de la politique autrement, loin des Parlements. Héritiers de la contestation des années 1960, les Grünen ont lutté contre le nucléaire, expérimenté de nouvelles formes de vie collective. Forts de résultats électoraux encourageants, leurs dirigeants tentent de concilier écologie, économie et jeu institutionnel. A Hambourg, le compromis donne des résultats surprenants. (...) Source : Le Monde diplomatique

    • Par « ça », M. Riepke entend la majorité SPD-Grünen qui a instauré en 2005 le système d’assurance-chômage le plus coercitif d’Europe. Hartz IV force les allocataires à effectuer des « jobs à 1 euro », à déménager si leur logement est jugé trop dispendieux et à obéir à une longue litanie de prescriptions bureaucratiques, sous peine de perdre leur argent de poche. « La coupe la plus drastique dans les aides sociales depuis 1949 », avait titré le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung lors de la présentation du texte (30 juin 2004). Concoctée par M. Peter Hartz, alors directeur des ressources humaines du groupe Volkswagen et ami du chancelier Schröder, la réforme qui porte son nom (4) sert à présent de modèle aux réformateurs qui, en France et ailleurs, fustigent l’« assistanat » pour lui substituer un salariat sans salaire. Mais Hartz IV établit un record difficile à battre : ses auteurs ont fixé l’allocation unique à un niveau si faible que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe est intervenue en octobre dernier, jugeant que les familles concernées ne pouvaient pas subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants.

      C’est pas récemment que Sarkozy faisait encore et encore l’éloge du modèle allemand ?

    • Et la conclusion de l’article est terrible (en plus d’être drôle)

      Faut-il alors s’attendre à ce que les grosses fortunes installées à la Marco Polo Tower votent écologiste aux prochaines élections ? Pas si sûr. La tour a été construite sur un promontoire naturel qui s’enfonce dans les eaux du port, offrant à ses résidents une vue plongeante sur le débarcadère des paquebots. Or les concepteurs ont oublié un détail tout bête : les fumées toxiques recrachées par les palaces flottants, que le vent rabat sans pitié sur les terrasses et les verrières de la tour. Selon une enquête du Spiegel, le bol d’air frais savouré par les résidents équivaudrait aux poussières « rejetées par cinquante mille camions fonçant à 130 kilomètres/heure, à quoi s’ajoutent d’importantes quantités de dioxyde de soufre, de dioxyde d’azote et de particules cancérigènes (6) ». Des multimillionnaires intoxiqués par des croisières de luxe ? Le développement durable réserve décidément bien des surprises.

      Super papier, vraiment