• Syrie : comment les rebelles ont perdu la bataille d’Alep - Moyen-Orient - RFI
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    Pour venir à bout de ce qui était censé être une forteresse, l’armée syrienne et ses alliés ont mobilisé, selon une source proche du Hezbollah libanais, pas moins de trente-cinq mille hommes, déployés sur un front de 80 kilomètres entourant les quartiers Est. Le gros des troupes était formé d’unités de l’armée syrienne, dont des régiments d’élite de la Garde républicaine, la division palestinienne al-Qods, relevant de l’état-major syrien, et la milice supplétive des « Aigles du désert », composée d’éléments tribaux. Mais il y avait aussi plusieurs milliers de soldats aguerris du Hezbollah, des Gardiens de la révolution iraniens, des membres de la milice irakienne al-Nujaba’, et des combattants chiites afghans appelés les « fatimides ». Des dizaines d’officiers et de soldats des forces spéciales russes étaient également déployés sur les lignes de front.

    Cette armée disposait d’une impressionnante puissance de feu, composée de centaines de pièce d’artillerie de campagne, de lance-roquettes multitubes, de mortiers, de mitrailleuses lourdes de 23 mm, 14,5mm et 12,7 mm, ainsi que d’une centaine de tanks et des dizaines de véhicules blindés, selon un général libanais à la retraite, expert de la guerre syrienne.

    Sous le commandement du célèbre colonel Souheil al-Hassan, surnommé « Le tigre », cette force a mis en œuvre des tactiques militaires inspirées par cet officier, connu pour ses méthodes frontales. Au lieu de concentrer son effort sur les points faibles du front, l’armée syrienne et ses alliés ont attaqué les secteurs bien défendus, utilisant des tactiques de diversion et de segmentation des lignes ennemies. La chute de Hanano, le plus grand quartier situé à l’extrémité Est d’Alep, a porté un coup décisif au moral des rebelles, qui s’attendaient à une offensive d’envergure à Cheikh Saïd, au sud-ouest.