18. Politique : Les « antisystèmes » au service des dominants et du capital
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La recette ? Capitaliser sur la #détestation largement répandue dans la population « des élites » ou de « la caste », et pointer la #corruption des dirigeants. On peut partager ces avis, mais cette critique (superficielle) du système politique s’accompagne souvent de messages nauséabonds à l’égard des immigré.es ou des musulmans et musulmanes, des fonctionnaires et des intellectuel.les, des salarié.es privé.es d’emploi ou au RSA, tous et toutes considéré.es comme des parasites. Il s’agit aussi de « donner un grand coup de pied dans la fourmilière », de « briser les tabous », de combattre « le politiquement correct » et « la pensée unique » : des éléments de langage galvaudés pour véhiculer un programme #réactionnaire.
Bien sûr, se proclamer #antisystème n’est, dans le cas des individus mentionnés, que pur jeu verbal. Quand ceux qui s’en réclament ne sont pas des politiciens traînant dans les couloirs des assemblées depuis des décennies, comme Fillon (lire aussi page 4) ou Mélenchon, on est face à des hommes d’affaires à la fortune acquise de façon douteuse, comme Trump. L’homme d’affaires et Président élu des États-Unis, qui entrera en fonction le 20 janvier, serait en effet, selon Forbes, à la tête d’une fortune de 3,7 milliards de dollars, ce qui en ferait la 324e fortune mondiale. Il a pourtant réussi à glaner des voix dans les classes populaires blanches américaines, à la faveur d’une rhétorique qui promettait de mettre à bas l’establishment, mais aussi au moyen de saillies racistes et sexistes. Et il faut reconnaître que la candidate malheureuse, Hillary Clinton, fait partie du sérail, et qu’elle apparaissait avec raison comme la candidate de Wall Street.