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NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Les singes pourraient disparaître de la planète d’ici vingt-cinq ans à cinquante ans

    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/01/18/la-disparition-des-singes-de-la-planete-est-imminente_5064940_1652692.html

    Selon une étude, 60 % des espèces de primates sont en danger d’extinction en raison d’activités humaines. 75 % des populations accusent déjà un déclin.

    En combinant la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la littérature scientifique existante et des bases de données des Nations unies, Alejandro Estrada, de l’université nationale autonome du Mexique, et ses collègues ont effectué une méga-analyse du statut, des menaces et des efforts de conservation des cinq cent quatre espèces de primates au monde, depuis les puissants gorilles jusqu’aux frêles lémuriens en passant par les orangs-outans, les chimpanzés et autres bonobos.

    Les résultats de cette étude, la plus vaste jamais conduite à ce jour, sont édifiants : les scientifiques estiment que 60 % des espèces de singes sont en danger d’extinction en raison d’activités humaines, et 75 % des populations accusent déjà un déclin. Quatre espèces de grands singes sur six ne sont plus qu’à un pas de la disparition, selon la dernière mise à jour de l’UICN, en septembre. Or, ces animaux essentiels aux écosystèmes – ils contribuent au maintien et à la régénération des forêts en dispersant notamment des graines –, jouent en outre un rôle central dans la culture, les traditions et même l’économie des territoires qu’ils occupent.

    Première incriminée, la demande effrénée de produits agricoles (soja, huile de palme, sucre de canne, riz, etc.) et de viande a accéléré la déforestation aux quatre coins de la planète, ainsi que la fragmentation des habitats. Entre 1990 et 2010, les cultures ont progressé de 1,5 million de kilomètres carrés (trois fois la superficie de la France) dans les régions où vivent des primates, tandis que le couvert forestier reculait de 2 millions de km2.

    Une évolution fatale aux singes. La production d’huile de palme met ainsi gravement en péril les orangs-outans de Bornéo et de Sumatra, ces derniers ayant perdu 60 % de leur habitat entre 1985 et 2007. L’expansion des plantations de caoutchouc dans le sud-ouest de la Chine, elle, a provoqué la quasi-extinction du gibbon à joues pâles et du gibbon de Hainan. Et l’avenir n’incite guère à l’optimisme.

    Les primatologues ont, de la même façon, quantifié l’impact des autres activités humaines sur nos parents quadrupèdes. Les chiffres donnent le tournis. L’expansion de l’agriculture industrialisée, de l’exploitation forestière, des mines ou de l’extraction d’hydrocarbures devrait accroître les routes et réseaux de transport de 25 millions de kilomètres d’ici à 2050 dans les zones de forêt tropicale. Le développement de douze méga barrages hydrauliques dans l’Etat de Sarawak, en Malaisie, pourrait entraîner la perte de 2 430 km2 de couverture forestière, affectant les populations de gibbons de Müller, en voie de disparition.