Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • [infokiosques.net] - Pour une fois j’ai dit NON
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1391

    Dans cette brochure il est question de #viol. Pas d’un viol dans une ruelle sombre, tard le soir, par un inconnu violent et déséquilibré. Non, il y est question d’un viol commis par un « camarade » sur un lieu de lutte.
    Au départ, je souhaitais surtout écrire un témoignage, parce que lire d’autres écrits fait partie de ce qui m’a aidé à avancer. Lire que je n’étais pas seule à l’avoir vécu mais surtout ressenti, lire les mots d’autres pour pouvoir trouver les miens.
    Témoigner aussi d’une situation qui n’est malheureusement pas unique. Parce que trop d’histoires ressemblent à la mienne mais qu’elles finissent souvent par s’évanouir dans les mémoires et ne restent que des histoires « individuelles ». Alors il était important pour moi de dire, en espérant que cela puisse aider d’autres personnes à ne pas se sentir seules, trouvent la force de réagir (au sens large, ça commence déjà par ne pas rester dans la culpabilisation et essayer d’en parler). J’ai aussi trouvé important d’ajouter quelques références théoriques pour aider à mieux comprendre certains mécanismes et ainsi peut-être donner des pistes aux survivant.e.s pour avancer et à leurs proches pour les soutenir.
    Et puis, au fur et à mesure que je décrivais ma relation avec cet homme qui m’a violée, que j’y réfléchissais et en parlais, plein de liens ce sont faits avec mon éducation, la société dans laquelle j’ai grandi, l’intégration de certaines normes en bref avec ce qu’on appelle, je l’ai découvert, la « culture du viol ». Ce ne sont pas « que » des situations individuelles, elles s’inscrivent dans un contexte social sexiste que je tenais donc à repréciser.
    En tout cas, j’espère que par ce témoignage et ces réflexions j’ai réussi à transmettre un peu de cette force, cette conviction que ce n’est pas encore perdu, nous sommes nombreus.es, on ne pourra pas nous faire taire, nous ne sommes pas les coupables et nous méritons tou.te.s d’être respecté.e.s et considéré.e.s.