BigGrizzly

Groumpf

  • Trump, Clinton, la France, Hamon et Fillon...

    Aux US, Clinton a été « boostée » jusqu’au dernier moment malgré ses casseroles multiples.
    En France, à priori, le suicide collectif va prendre des allures identiques : pour les progressistes, injonction à se réunir derrière le PS, encore une fois...
    Ça va être charmant sur les réseaux sociaux : partout, cela commence.
    Et avec l’argument massue « mais Hamon, c’est la Gauche du PS voyons ».
    Ceux qui ont interprété le remaniement d’août 2014 autrement que comme un repli stratégique de l’appareil du PS en prévision de 2017 en seront tôt ou tard pour leurs frais. Hamon et Montebourg n’ont jamais été anti-système...
    Comment ne pas penser à l’abandon puis au ralliement de Sanders à Clinton... et à la suite des évènements ? :-/

    • Des propositions compatibles avec le système

      La mesure phare de Benoît Hamon sur le revenu universel a déjà suscité bien des commentaires. Si le premier volet consistant à étendre des droits sociaux revalorisés aux 18-25 ans et à mettre en place une allocation d’étude pour les étudiants ne fait guère de débat à gauche, la généralisation à l’ensemble du corps social n’est pas sans poser quelques difficultés.

      Notons qu’une telle proposition n’est pas un marqueur entre gauche et droite, mais une différenciation qui traverse tous les camps. Ainsi des expérimentations ont été réalisés au Canada, aux Pays-Bas, et la Finlande a annoncé qu’elle testerait début 2017 un revenu de base universel versé chaque mois à chaque citoyen. En aucun cas, ces politiques ne sont une quelconque remise en cause des standards de la globalisation. L’approche de la Finlande sur le sujet de la dette grecque, parmi les plus dures du continent européen, devrait en convaincre aisément.

      Lu ici : http://www.regards.fr/web/article/pour-benoit-hamon-les-problemes-c-est-maintenant

    • Le rocardien Benoît Hamon ministre de François Hollande bat le rocardien Manuel Valls ministre de François Hollande au deuxième round...

      Et les médias nous présentent le résultat du match comme une victoire de la « gauche » de la « gauche ! » avec, en embuscade, Emmanuel Macron, l’homme-clef du quinquennat PS qualifié de candidat également « de gauche » !
      La ’primaire’ de « la belle alliance populaire » - en fait celle du PS - consacre la mort clinique du Parti dit ’socialiste’ en tant qu’instrument idéologique majeur du capital financier. L’acte de décès suivra dimanche 29 janvier, avec l’élection bidon de son candidat à la Présidence de la République.
      C’est en effet une sinistre farce que joue la classe politique en mettant en scène ces ’primaires’ pour tenter de faire croire au bon peuple qu’il est maître du jeu, que l’avenir politique dépend de ses choix, alors que la feuille de route établie par le grand capital, à l’intention de ses hommes sandwiches, est rédigée dans les salons dorés de la Banque Rothschild ou de l’Institut Montaigne, conformément aux vœux du libre marché.
      Et ce libre marché a des exigences : il ne lui suffit plus de pressurer jusqu’à plus soif le monde du travail, de dépecer le Code qui sanctifiait ses acquis sociaux, de placer les droits de L’homme en liberté surveillée. Le Capital financier veut aller plus loin et plus vite au rythme de ses besoins de profit. Il lui faut briser tout cadre légal ou juridique qu’il considère comme un obstacle à ses objectifs. Toute réglementation, toute loi qui freine la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises, lui est insupportable. Et en premier les frontières qui limitent son espace de prédation mondiale, d’où sa volonté de mettre en pièces l’idée même de nation qui cristallise la résistance à ses volontés hégémoniques. Les derniers événements mondiaux, tels le Brexit et l’élection de Donald Trump, que l’oligarchie européenne considère comme d’horribles catastrophes, pousse celle-ci à réagir en accentuant la restructuration à mort de nos sociétés aux seules fins de leurs seuls intérêts.
      En France, le capital financier a trouvé son sauveur, l’homme-lige des banques d’affaire, Emmanuel Macron, pour piloter cette restructuration en profondeur. Et il a mis en place une nouvelle stratégie pour faire accepter ce choix de le substituer à la social-démocratie. Celle-ci d’avoir trop servi durant ces dernières décennies, en alternance avec le courant conservateur, n’est plus apte à jouer le nouveau rôle attendu du pouvoir politique.
      Mais comment faire accepter ce changement aux électeurs ?
      D’abord, ce fut l’été dernier, la mise sur orbite d’Emmanuel Macron, troquant son ministère pour le rôle d’opposant, accompagné depuis lors par l’ensemble des médias à gage, tous propriétés de grands patrons, faisant d’un presque inconnu le Sauveur suprême !
      Puis, il y a eu la renonciation de François Hollande, totalement essoré par cinq ans de présidence et la ’primaire’ de la droite, qui sortit du chapeau François Fillon, promettant au bon peuple cinq ans de misère...

      Enfin, ce dimanche, l’Opération Belle alliance a consacré le succès du candidat de « gauche » du PS, le gentil Benoît Hamon, qui s’opposera au méchant Manuel Valls...Certes, le vote aura lieu le 29 janvier, mais tout donne à penser que l’ex-frondeur sera choisi comme challenger de Manuel Macron, celui-ci, et pour la circonstance, étiqueté « de gauche », comme si la maison-mère d’En marche pouvait recevoir ce label !

      Le parti des banquiers peut respirer : son candidat n’a guère à craindre de celui, qui avant lui, fut ministre de François Hollande, et envisager ainsi la présence de Manuel Macron au second tour des présidentielles.

      Mais contre qui ?

      La candidature de Benoît Hamon présente aussi cet avantage : prendre des voix à Jean-Luc Mélenchon pour empêcher celui-ci d’accéder à la finale pour l’Elysée. Restent en lice comme postulants Marine Le Pen et François Fillon. L’oligarchie a fait ses comptes : avec ce dernier, tout baigne : Fillon sort de la même écurie que le préféré Macron !

      Le triste de cette histoire, c’est que le peuple risque fort de rester orphelin du combat à mener : pas de « rouge » en vue pour brandir le drapeau de la souveraineté populaire et du progrès social contre le pouvoir du capital...

      http://www.communcommune.com/2017/01/primaire-ps-le-rocardien-benoit-hamon-ex-ministre-de-hollande-present