marielle 🐢

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • « Le concert des puissants » de F. Denord et P. Lagneau-Ymonet
    http://www.contretemps.eu/concert-puissants-denord-lagneau-ymonet

    Comment se peut-il que la structure du pouvoir tienne malgré tout, y compris le discrédit et, parfois même, la nullité de ceux qui l’exercent ? 
Ce livre explicite le processus par lequel l’inégale distribution de ressources économiques, culturelles et institutionnelles se reproduit. Et instille chez 
les dominants un rapport singulier au monde social. De la formation dans les grandes écoles à la gestion oligopolistique des marchés, en passant par la fréquentation de lieux à la sociabilité exclusive, ces gens bien nés ne se sentent pas toujours tenus de suivre la règle commune. Ils n’excluent jamais la possibilité de s’en exempter. Placés au sommet des principales hiérarchies institutionnelles, grands patrons, hommes politiques et hauts fonctionnaires s’affrontent souvent, sans que leurs rivalités personnelles ne modifient l’ordre établi.

    Pour mener l’enquête, les auteurs ont mobilisé 
des matériaux issus de sources variées : annuaires biographiques et registres mondains, littérature grise et rapports officiels, archives, mémoires et données statistiques, entretiens ou discussions informelles. Ils montrent que le pouvoir est avant tout le produit d’un arrangement institutionnel dans lequel l’ordre économique prime tous les autres.

    #Conjoncture #Diaporama #Enquête #bourgeoisie #capital #classes_dominantes #domination #Etat #patronat #sociologie
    @mdiplo

    • De qui François Fillon est-il le prête-nom ?
      par François Denord & Paul Lagneau-Ymonet (février 2017)

      L’influence d’un entourage
      La droite française présente à l’élection présidentielle un candidat incarnant ses valeurs les plus traditionnelles. Pour l’emporter, M. François Fillon devra non seulement réfuter les soupçons d’emplois fictifs visant son épouse, mais aussi et surtout élargir sa base sociale. La radiographie de son équipe — ses soutiens, ses alliés, ses conseillers — révèle à quel point son assise est étroite

      Auprès des principaux candidats à l’élection présidentielle française s’activent des collaborateurs. Ces équipes exhibées devant les caméras, ces organigrammes publiés par la presse ne représentent pas seulement une accumulation de pouvoirs, d’ambitions et de savoir-faire : ils expriment des compromis entre fractions de la classe dominante et impriment leur marque aux divers programmes. Après M. Nicolas Sarkozy en « président des riches », voici M. François Fillon, son ex-premier ministre, en apôtre de l’entreprise, de l’autorité et de la foi...

      http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/DENORD/57100
      @mdiplo

    • Le manager, Pierre Danon, directeur de campagne adjoint pendant les primaires, à la Bourse du travail galvanise son auditoire :
      « Et s’il le faut, [M.Fillon] saura envoyer l’armée pour débloquer des raffineries » (L’humanité , 18 novembre 2016).

      « Jésus Manager »

      Au-delà des spécificités liées à l’ancrage de M.Fillon au sein de la bourgeoisie catholique, cet attelage de la banque-assurance, du management et de la communication se retrouverait sous des formes et des incarnations différentes dans l’entourage d’autres candidats ~M. Emmanuel Macron, notamment. Il marque l’aboutissement du processus de néolibéralisation qui, en France, affecte la structure du pouvoir depuis quarante ans. Il se traduit par un moindre contrôle politique sur l’ordre économique et par un retour en force des puissances financières, commerciales et industrielles privées.