• Ces citoyens français complices de la politique israélienne en Palestine
    Middle East Eye | Thomas Vescovi | 1 février 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/ces-citoyens-fran-ais-complices-de-la-politique-isra-lienne-en-palest

    Affiche du programme Sar’El, qui propose à des volontaires non-israéliens de vivre trois semaines dans une base militaire israélienne

    (...) La France en tête de l’émission de volontaires

    Les Français sont désormais les plus représentés parmi les volontaires : en 2015, 43 % d’entre eux venaient de l’Hexagone, 90 % étaient répartis dans des unités combattantes

    Plusieurs reportages ont déjà fait état de la présence de citoyens français dans l’armée israélienne. Selon Le Nouvel Obs, le programme Mahal comptait près de 500 Français lors de l’opération israélienne contre la bande de Gaza durant l’été 2014. L’un d’entre eux, Jordan Bensemhoun, a été tué dans le quartier de Shuja’iyya à Gaza. Les députés Jean-Jacques Candelier (PCF) et Pouria Amirshahi (ex-PS) avaient immédiatement questionné le gouvernement sur d’éventuelles poursuites judiciaires à leur encontre et sur les activités de ces jeunes qui « alimentent les tensions entre les peuples et importent […] un conflit qui met en danger l’unité nationale ».

    Mais les cas s’accumulent. Le 30 octobre 2015, c’est une soldate franco-israélienne, Alison Bresson, qui exécute à un check-point, sur la route de Naplouse, Qasem Saba’aneh, 19 ans, et blesse grièvement Fares Al Na’asane, 17 ans. En 2016, elle a été invitée à allumer une des douze torches traditionnelles lors de la cérémonie de la fête nationale israélienne, Yom Ha’atzmaout.

    Le ministère français de la Défense s’appuie sur une convention signée le 30 juin 1959, et publiée au Journal Officiel le 19 décembre 1961, faisant état d’un accord entre le gouvernement de l’État d’Israël et les autorités françaises sur l’autorisation du service militaire pour les doubles nationaux. Cependant, les soldats volontaires n’ont pas la citoyenneté israélienne. Ils sont français, et ne peuvent donc pas bénéficier de la protection de cette convention.(...)