• Faut-il en finir avec l’autofiction ?
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    Que l’autofiction soit perçue comme genre hybride, indéfinissable, mélange d’autobiographie et de fiction, explique en partie l’attrait de ce concept. Après tout, pourquoi chercher à démêler le vrai du faux alors que la littérature est d’abord question de liberté créatrice et d’invention ? Quelle importance si un texte autobiographique manipule la réalité ?

    Mais la littérature est aussi un acte de langage, un acte politique. Le mot de l’année 2016, selon le dictionnaire de l’université d’Oxford, est celui de « post-vérité ». Récemment, les conseillers de Trump ont évoqué avec assurance des « faits alternatifs ». Dans un contexte où la manipulation des faits transforme notre perception du pouvoir et du savoir, où l’émotionnel prime sur le rationnel, où l’on semble être indifférent à la frontière entre mensonge et vérité, il n’est pas inutile de mettre l’accent sur la capacité du langage à dévoiler et transformer la réalité.