• Entre Téhéran et Riyad, la politique libanaise avance en terrain miné - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
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    Devenu président, Michel Aoun a depuis le début cherché à instaurer un équilibre dans les relations du Liban avec les pays de la région, sans modifier ses options stratégiques. C’est ainsi qu’il a choisi de commencer ses visites à l’étranger par l’Arabie saoudite et le Qatar en raison de l’importance de ces pays sur la scène locale, notamment sur le plan économique avec la présence de près d’un demi-million de Libanais qui travaillent dans le Golfe. Il voulait aussi commencer par les pays qui avaient été les plus réservés au sujet de sa candidature à la présidence, dans l’intention de les rassurer sur sa politique à leur égard. Mais, en même temps, il a déclaré à la chaîne française LCI que la Syrie sans Assad aurait été une seconde Libye. Et hier, il a déclaré à une chaîne égyptienne que les armes du Hezbollah sont complémentaires de celles de l’armée, tant qu’il y aura une portion de territoire libanais occupé par les Israéliens. De plus, Michel Aoun a choisi comme seconde destination de ses voyages à l’étranger l’Égypte et la Jordanie, deux pays qui sont en train de changer de position à l’égard du dossier syrien, au point d’ailleurs de s’attirer les critiques du chef des SR saoudiens, rapportées par le quotidien Asharq al-Awsat. Selon le même responsable libanais, il ne faut donc pas croire que l’Arabie saoudite a repris la haute main au Liban, ce pays continuant de suivre son propre chemin, en essayant d’avancer dans un terrain miné, sans modifier ses choix de base. Il précise aussi que les Saoudiens n’ont pas demandé au président Aoun de modifier ses prises de position, limitant leurs entretiens avec lui aux dossiers qui ne posent pas de problème.