Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Espace participatif « Quel #amĂ©nagement du #territoire pour demain ? ».
    ▻http://senat.limequery.org/index.php/873926/lang-fr

    La commission de l’amĂ©nagement du territoire et du dĂ©veloppement durable a crĂ©Ă© un groupe de travail sur l’amĂ©nagement du territoire, co-prĂ©sidĂ© par M. HervĂ© Maurey (UDI-UC – Eure), prĂ©sident de la commission, et M. Louis-Jean de NicolaĂż (Les RĂ©publicains – Sarthe).
     
    L’objectif est de rĂ©flĂ©chir Ă  la notion d’amĂ©nagement du territoire au XXIe siĂšcle, en tenant compte des Ă©volutions dĂ©mographiques, des consĂ©quences de la mondialisation, de la rĂ©volution numĂ©rique, et des Ă©volutions de notre organisation territoriale.
     
    Pour alimenter ses rĂ©flexions, le groupe de travail souhaite procĂ©der Ă  une #consultation ouverte, permettant Ă  chacun de s’exprimer sur ces sujets.

    • Ma contribution du jour :

      De facto, la politique de mĂ©tropolisation peut se penser comme une politique de recentralisation multipolaire. La concentration des services publics autour des centres urbains de forte densitĂ© de population produit des situations redondantes d’abandon des territoires pĂ©riphĂ©riques et ruraux. Ce dĂ©sĂ©quilibre se fait par creusement des inĂ©galitĂ©s entre les urbains surconnectĂ©s, surdesservis et le reste de la population qui est repoussĂ©e de plus en plus loin des centres de vie et de dĂ©cision par la force centrifuge des couts immobiliers.

      Toutes les politiques des transports, de la santĂ©, de l’éducation ou mĂȘme des salaires concentrent les moyens sur une part de plus en plus rĂ©duite de la population : les jeunes urbains des catĂ©gories supĂ©rieures. Les autoroutes, les gares, les aĂ©roports dessinent le schĂ©ma d’un pays Ă  deux vitesses : celui des habitants privilĂ©giĂ©s des centres urbains qui bĂ©nĂ©ficient de l’interconnexion des transports, des services publics, des centres de formations et d’éducation, de la concentration des Ă©quipes de santĂ©, de la rapiditĂ© de mouvement, de la multiplicitĂ© des choix ; puis celui des pĂ©riphĂ©ries, des campagnes assujetties aux seuls besoins d’emprise territoriale des mĂ©tropoles, des transports inexistants, des Ă©coles qui ferment et s’éloignent, de la difficultĂ© permanente de se dĂ©placer, d’accĂ©der Ă  des professionnels de santĂ©, Ă  des emplois de qualité 

      ConcrĂštement, il n’y a plus aucune Ă©galitĂ© de traitement et de chances entre les citoyens de ce pays et les sĂ©grĂ©gations spatiales se renforcent Ă  un niveau encore inconnu en France.

      Les besoins d’une minoritĂ© de la population (pourtant celle qui cumule les meilleurs capitaux financiers, culturels, professionnels, etc.) s’imposent assez brutalement Ă  tout le reste des citoyens. Les zones pĂ©riphĂ©riques des mĂ©tropoles sont des espaces de stockage d’une main-d’Ɠuvre abondante et subalterne asservie aux besoins des populations du centre pendant que les populations rurales sont des colonisĂ©es de l’intĂ©rieur, des rĂ©servoirs d’espaces de villĂ©giature ou de productions alimentaires Ă  couts contrĂŽlĂ©s, totalement infĂ©odĂ©s Ă  l’emprise des mĂ©tropoles rĂ©gionales. Les moyens de transport performants les traversent, les hachent ou les contournent, les dessertes se font uniquement en fonction du calendrier et des besoins des populations des mĂ©tropoles. L’éducation et la santĂ© sont Ă  l’avenant.

      Tout se passe comme si les citoyens des zones pĂ©riphĂ©riques Ă©taient des citoyens de seconde zone, avec moins de besoins, de perspectives et d’autonomie.