Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Meghan_Murphy : La Bibliothèque des femmes de Vancouver ouvre ses portes dans un contexte de réaction antiféministe
    http://tradfem.wordpress.com/2017/02/12/la-bibliotheque-des-femmes-de-vancouver-ouvre-ses-portes-dans-un-

    La deuxième vague féministe a donné lieu à un authentique mouvement de création de librairies féministes. Des espaces, des maisons d’édition, des écrits et des événements dédiés aux femmes ont été dès les débuts considérés comme faisant partie intégrante du féminisme. Dans ce contexte, les librairies des femmes ont été valorisées non seulement comme moyens de rendre accessibles l’écriture et le travail des femmes, mais aussi comme lieux où des femmes pouvaient se réunir, rencontrer d’autres femmes et se politiser.

    À son apogée, ce mouvement a compté plus de 150 librairies de femmes en Amérique du Nord. La toute première d’entre elles – la Librairie Amazon de Minneapolis – a été inaugurée sur le porche d’entrée d’une commune en 1970, et en 1997, on comptait 175 de ces librairies, généralement animées par des bénévoles et des collectifs. Mais deux décennies plus tard, elles avaient presque toutes fermé leurs portes.

    À Vancouver, la maison Women in Print, active pendant 12 ans, a fermé en 2005 et la Librairie des femmes de Vancouver a mis fin à ses activités en 1996, après plus de 20 ans. Mais le besoin de ces librairies n’est pas disparu. En fait, il semble évident que ces espaces sont plus essentiels que jamais, car le mouvement féministe fait face à une hostilité croissante venant de la droite, de la gauche et des médias.

    La nouvelle Bibliothèque des femmes de Vancouver a ouvert ses portes vendredi soir le 3 février 2017 dans un petit local du quartier Eastside. Des femmes de tous âges et de milieux variés venues y célébrer l’évènement et socialiser ont été surprises de s’y heurter à des manifestants et manifestantes qui non seulement les ont harcelées verbalement, mais ont tenté de les empêcher physiquement d’entrer dans l’immeuble.

    Une féministe engagée du quartier, Jindi Mehat, m’a dit être arrivée vers 21 h au local de la bibliothèque, au 1670, rue Franklin. Il y avait des gens debout devant la porte ; une bannière les identifiait comme « Trans Communist Cadre », et la situation était tendue, dit-elle. Mehat et une amie sont entrées à l’intérieur, pour découvrir que les choses étaient « pire encore » dans la bibliothèque.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/02/07/vancouver-womens-library-opens-amid-anti-feminist-backlash

    Meghan Murphy, fondatrice et éditrice du site FeministCurent.com est écrivaine et journaliste indépendante. Diplômée de maîtrise au département d’Études sur le genre, la sexualité et les femmes de l’Université Simon Fraser en 2012, elle vit à Vancouver avec son chien. On peut la suivre sur Twitter à @MeghanEMurphy.
    #bibliothèque_féministe #Vancouver #trans