Radva

Géographe, professeur à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), spécialiste de la Russie et du Caucase

  • Un très intéressant article de Fedor Loukianov, un des analystes russes les plus balancés, à propos de Trump et de la politique américaine. Dans un journal proche du pouvoir Rossiiskaia Gazeta. Selon Loukianov, Trump aura besoin toute cette année des situations de conflit qu’il sème et dans son pays et avec ses partenaires étrangers. Cela fait partie de sa tactique et c’est cela, face à des élites américaines globalement hostiles, qui peut non seulement conforter, mais élargir sa base électorale. Et F. Loukianov en conclue que ce n’est guère rassurant...
    Лукьянов : Трампу нужен высокий уровень конфликтности для успешной работы — Российская газета
    https://rg.ru/2017/02/14/lukianov-trampu-nuzhen-vysokij-uroven-konfliktnosti-dlia-uspeshnoj-raboty.html


    #Russie, #Trump, #USA

    • Bien d’accord. Il me semble que c’est un des principes de la provocation fascisante à l’œuvre aujourd’hui. Le fait que la justice ait bloqué son arrêt anti-musulmans m’avait semblé non seulement prévisible, mais surtout attendue par la bande de suprémacistes de la Maison blanche. Quand les commentateurs remarquaient que le texte était remarquablement mal fagoté, ça indiquait déjà que ce truc n’était pas fait pour être valable, mais pour être annulé par une autorité judiciaire.

      Ce qui permet aux fachos de très prévisiblement hurler que le système (démocratique) est bloqué, que la volonté du peuple est prise en otage par ces institutions (démocratiques), et d’opposer une culture du plébiscite au système de l’équilibre des pouvoirs.

      Il me semblerait aussi intéressant de l’interroger sur cette « culture du plébiscite » telle qu’elle se médiatise depuis quelques années en France. Toute la frange bonapartiste de la droite est à fond là-dedans, Sarkozy en a beaucoup joué, les néolibéraux fantasment sur l’idée de pouvoir imposer « les réformes » contre les « blocages », Macron prétend qu’il n’a pas de « programme » mais un « contrat »…