Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt) IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI

  • Note sur la police et les banlieues – carbure
    https://carbureblog.com/2017/02/17/note-sur-la-police-et-les-banlieues

    On pourrait dire de la police ce qu’on a dit de l’armée, qu’elle est une chose trop sérieuse pour être confiée à des policiers ; mais il ne faut pas oublier que le capitalisme a laissé les militaires mener les guerres à leur guise aussi longtemps qu’il a été pertinent pour lui de le faire.

    Comme toute institution, la police jouit d’une autonomie relative par rapport à ses autorités internes et externes : l’Etat, sa propre hiérarchie. Cette autonomie existe à tous les niveaux : dans la rue, au niveau du commissariat, comme au niveau de la Préfecture, la police défend ses propres intérêts, comme corporation et comme institution. Mais elle est toujours dépendante de l’Etat. Comme corporation, elle dépend des moyens matériels et légaux que l’Etat lui accorde, comme institution, elle dépend de sa justification idéologique par l’Etat, de ce qu’on nomme doctrine en matière de sécurité.

    Cette doctrine elle-même s’appuie sur une appréciation générale de la situation par l’Etat, de son point de vue. C’est une forme théorique et stratégique, qui s’appuie sur les présupposés de l’Etat, à savoir d’une part sa propre légitimité, d’autre part sa spécificité qui est de mettre en forme, selon les catégories opérantes pour lui, c’est-à-dire sous la classe dominante, les rapports entre les classes. La police, à son niveau, qui est celui de la violence considérée comme légitime, est chargée de maintenir ce rapport de classe dans une forme déterminée, qui est choisie par l’Etat.

    #police #violence_d'état