Nombre d’économistes de gauche restent sceptiques vis-à-vis de ce revenu de base. Ainsi Jean-Marie Harribey, ancien coprésident d’Attac France, craint-il l’avènement d’une société duale, entre ceux ayant ou non un emploi. Comment expliquer pareilles divergences entre chercheurs a priori du même bord ? Qu’ils soient issus des syndicats, d’une gauche ou d’une droite défendant mordicus la valeur du travail, ses adversaires semblent croire encore aux vertus de la croissance économique et à l’horizon du plein emploi. Ses partisans constatent quant à eux l’inadéquation de ces objectifs à la réalité, voire la nécessité de boussoles moins « productivistes ». Mais quels sont dès lors les arguments économiques, sociaux et culturels des défenseurs d’un revenu universel d’existence ? Seraient-ils d’une certaine façon les « Modernes », prenant acte du chômage technologique d’aujourd’hui et de demain, que l’on pourrait opposer à des « Anciens », persuadés que les emplois éliminés par l’automatisation seraient systématiquement compensés à terme par ceux créés via l’innovation technologique – selon la théorie de la « destruction créatrice » de Joseph Schumpeter ? Et si cette métaphore est juste, sur quels critères reposerait la différence entre le revenu de base tel que qu’il est défendu par Benoît Hamon ou Yannick Jadot et la version que soutiennent Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Boutin ou encore Alain Madelin ?
Après, ceux qui craignent « une société duale entre ceux qui ont un emploi et les autres » devraient un peu sortir de leur grotte : c’est fait !
Et les conditions de vie qui sont faites aux #chômeurs sont de nature à peser sur les autres en les manipulant par la peur d’une condition sur laquelle ils n’ont aucune prise. Oui, on va rappeler que ce n’est pas le salarié qui décide d’être chômeur, mais le patron qui choisit de fabriquer un chômeur pour optimiser ses profits.
#RDB