Oui, j’ai lu @aude_v : c’est un « patron » au sens que sa conception de la vie se limite à soit tu manges les autres, soit tu es mangé. Et il est non seulement « proféministe » mais spécialiste du précariat féminin. Je trouve que malheureusement, ça se tient très bien. Le succès de la figure du dominé dans notre paysage intellectuel (la littérature avec l’héritage de nos chers Zola, Hugo..., puis les sciences sociales, les médias) doit bien procéder, au moins en partie, d’un besoin de connaître ces masses laborieuses pour mieux les contrôler. Parce que sinon, pourquoi n’y a-t-il à peu près que les Pinçon-Charlot qui font émerger la sociologie des riches par exemple ? En quoi ces derniers seraient-ils fondamentalement moins intéressants que les dominés ? De même, il y a des journalistes qui commettent un travail magnifique et très important dans le « reportage social ». Mais chez certains, ça tourne à une focalisation sur « nos pauvres » qui finit par m’insupporter. Ainsi le pauvre, la femme et mieux encore la combinaison des deux, tes ex-patron-patronne en ont fait des objets de recherche. A lire ton texte, ça semble traduire chez eux une attirance pour les personnes-objets tout court. Pas forcément que ça, encore une fois, mais d’une façon sous-jacente qui a pu se cristalliser au fur et à mesure que leur carrière avançait.
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La femme qui l’a écrit a l’air d’avoir réussi à trouver une forme de réparation au sein de sa « communauté », elle. Le texte d’Andrée O. Fobb se finit sur une note plus amère. Dans l’ensemble je l’ai trouvé éprouvant parce que l’emprise est encore très présente. Il donne l’impression qu’on n’en sort jamais vraiment. Mais l’analyse qu’il y a dans la partie « comment et pourquoi blâmer une victime » fait du bien : ça recoupe ce que j’écrivais au début de la discussion sur l’utilité de ce genre de partage pour celles et ceux qui peuvent être pris pour des proies juste parce qu’on a la chance d’avoir un logiciel davantage orienté paix et respect...