NicolasđŸŒ±

Projet de vie en #permaculture dans le Sud Ouest

    • C’est assez comique – ou pas, d’ailleurs â€“ de voir le petit topo graphique de Decodex : tout cela Ă©tait dĂ©jĂ  parfaitement Ă©tabli lors du premier tour de la prĂ©sidentielle de 2002


      Sinon, le rapport d’Harris Interactive donne un intervalle de confiance Ă  95% de ±0,7% (c’est la partie encadrĂ©e en bas du tableau de la p. 4 du ppt). Note que ce calcul ne s’applique pas Ă  ce sondage puisqu’il n’est pas issu d’un tirage alĂ©atoire de l’échantillon mais constituĂ© «  en ligne, par la mĂ©thode des quotas  ». L’usage veut qu’on accepte cette valeur (essentiellement parce qu’elle est facile Ă  calculer
)

      Sinon (bis), il faut aussi tenir compte de leur remarque :

      NĂ©anmoins, notons Ă  ce stade une importante volatilitĂ© des Ă©lectorats :

      En clair, actuellement ils sont dans un mouchoir de poche et ça change tout le temps


    • Pas de marge d’erreur parce que ça ne s’applique pas.

      Par ailleurs, la cuisine est un art et un métier.

      Ce n’est pas forcĂ©ment parce qu’un sondage relĂšve de la cuisine (par opposition au « scientifique »(^1) que constitue la mĂ©thode alĂ©atoire) que le rĂ©sultat est de la tambouille infecte.

      Les « chiffres en amont » ont besoin d’ĂȘtre cuisinĂ©s, bruts, ils sont potentiellement toxiques.

      Les instituts connaissent leur mĂ©tier. Leurs clients ont plus de mal avec l’interprĂ©tation des chiffres. Et
 oublient totalement que les sondages publiĂ©s modifient les choix ultĂ©rieurs. Si les sondages du premier tour de la prĂ©sidentielle 2002 avaient prĂ©dits un duel Chirac-Le Pen au second, ils se seraient trĂšs certainement encore trompĂ©s.

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      (1) scientifique signifie
      – que l’on peut dĂ©montrer que l’estimateur est sans biais, c’est-Ă -dire qu’en moyenne le rĂ©sultat fourni par la mĂ©thode est le bon. Ce qui ne garantit en rien que le rĂ©sultat fourni sur cet Ă©chantillon-lĂ  prĂ©cisĂ©ment est bon
      – que l’on peut estimer le nombre de fois en moyenne oĂč la mĂ©thode « se trompe ». Idem, ceci ne nous dit pas si cet Ă©chantillon prĂ©cis fait partie des 95% ou des 5%

      Bref, scientifique signifie que l’on peut estimer la prĂ©cision de l’estimation. Pour faire cela il faut que la mĂ©thode de constitution de l’échantillon soit alĂ©atoire (cĂ d que tous les individus de la population (en gros, les votants participent au tirage avec une probabilitĂ© d’appartenance connue a priori)). Ce n’est pas le cas.

    • C’est lĂ  qu’intervient le mĂ©tier (et l’indispensable cuisine
) : ils ont les dĂ©clarations prĂ©cĂ©dentes des enquĂȘtĂ©s ET les rĂ©sultats finaux des Ă©lections, c’est la base de leurs « redressements ».

      Évidemment, ça suppose que les Ă©lections se suivent et se ressemblent et que les comportements dĂ©claratifs ne se modifient pas (trop). Dans le cas contraire, le doigt mouillĂ© (et la connaissance qui va avec) aide beaucoup. Ainsi quand Jean-Marie (2007) a cĂ©dĂ© la place Ă  Marine (2012), il a bien fallu rĂ©estimer le coefficient de redressement.

      Je pense qu’aujourd’hui, vu la configuration particuliĂšrement opaque de cette Ă©dition, ils sont bien embĂȘtĂ©s pour redresser. D’oĂč, aussi, l’insistance sur la volatilitĂ© des enquĂȘtĂ©s (qu’au demeurant on peut apprĂ©hender par les questions annexes du genre « ĂȘtes-vous certain de votre vote ? »)

      Disclaimer : je ne suis pas sondeur, mais j’ai l’occasion d’en croiser un certain nombre, dont des copains, mais pas rĂ©cemment.