• Je veux bien entendre les appels au calme, fondés sur la « complexité » du droit d’auteur international, et sur l’erreur supposée de François Bon à cet égard. On m’a même vulgairement rétorqué sur Twitter que dans cette affaire c’était « boutique contre boutique dans un pays d’épiciers »...
    C’est décidément ne pas vouloir voir la réalité en face : pour l’industrie, il s’agit d’abord et avant tout de ne pas permettre l’émergence de moyens de création et de diffusion autonomes, qui risqueraient de libérer les auteurs du contrôle exercé par le circuit commercial et industriel dominant. Ce n’est donc pas fondamentalement la question du droit d’auteur qui se joue, mais plutôt, comme en musique, en théâtre, du droit de créer, d’agir, de rêver en dehors des circuits dominants, privés ou institutionnels.
    Je maintiens : ce sont des chiens.

    Le projet publie.net est une expérience incomparable, d’une importance capitale pour tous ceux (public compris) dont la survie artistique se joue maintenant, loin des tribunes électorales. C’est cela qu’il faut comprendre, et défendre.

    Que protègent les droits d’auteur ?
    http://blogs.mediapart.fr/blog/andre-gunthert/180212/que-protegent-les-droits-d-auteur

    • @dominique Suis bien d’accord avec toi, il est manifeste qu’en s’en prenant à notre chanteur (François Bon, on s’excuse pour la private joke ) les peigne-culs veulent faire un exemple. Se faire l’auteur d’ Après le livre , l’occasion était trop belle.

      Quant à la manière, c’est effectivement d’une grande élégance, les peigne-culs se sont adressés aux distributeurs, ou est-ce, là aussi, une façon révélatrice : pour eux c’est le distributeur qui compte, pas l’éditeur.

      Tu co-axes cela avec le futur projet de réappropriation des droits d’auteur pour les oeuvres désormais hors tirage, et tu vois très bien le monde de l’édition qui se prépare.

      Il y a longtemps que je ne dis plus droits d’auteur, je préfère dire droits d’éditeurs.