Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Meghan_Murphy : À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, rappelons-nous du véritable sujet du féminisme : les femmes
    http://tradfem.wordpress.com/2017/03/09/a-loccasion-de-la-journee-internationale-des-droits-des-femmes-ra

    Des gens nous répètent constamment que le féminisme est pour tout le monde. Ce « féminisme » n’a rien d’inquiétant – tout ce qu’il signifie est « l’égalité ». Mais ces gens ont tort. Le féminisme n’est pas à propos de tout le monde, et peut-être que celles et ceux qui sont effrayés par ce mot ont raison de l’être. Le féminisme est à propos des femmes. Et si vous n’aimez pas cela, vous n’allez probablement pas aimer beaucoup le féminisme.

    La semaine dernière, les médias ont publié des allégations voulant que le « féministe masculin » Jamie Kilstein se soit comporté de manière prédatrice et violente à l’égard de femmes. Ce comédien et (maintenant ex) coanimateur de Citizen Radio, un populaire podcast engagé, a longtemps été accueilli par des féministes libérales américaines qui présentaient Kilstein comme exemple d’un véritable « féministe masculin ». Dans la revue Mic, Lauren Rankin écrit : « Les comédiens féministes masculins comme Jamie Kilstein et John Knefel contribuent à rendre le féminisme accessible et cool pour les jeunes hommes qui risquent de ne pas pouvoir le comprendre autrement. Les alliés féministes masculins peuvent rejoindre les hommes plus jeunes d’une manière dont les femmes sont sans doute incapables. »

    Même si je crois bel et bien que les hommes doivent remettre en question leurs confrères et les détourner de choses comme la virilité et la violence masculine, la préoccupation principale de Rankin, constamment répétée par d’autres voix libérales, me semble inquiétante. Elle se résume à « Comment faire pour aller chercher plus d’alliés féministes masculins ? »

    C’est une question étrange.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://i-d.vice.com/en_gb/article/on-international-womens-day-lets-remember-what-feminism-is-really-about-wo

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.
    #feminist_current #journée_internationale_de_luttes_pour_les_droits_des_femmes #violences_masculines #féminisme_inclusif #Andrea_Dworkin