• Sans revenu, il entame une grève de la faim - 18/03/2017 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/03/18/2538495-sans-revenu-il-entame-une-greve-de-la-faim.html

    À partir de lundi, Pierre Ignacel va investir la Caisse d’allocations familiales (CAF) qui refuse d’accéder à sa demande de Revenu de solidarité active (#RSA). C’est son ultime recours pour se faire entendre.

    « Je suis un citoyen comme les autres, ni plus ni moins, j’ai le droit de vivre et de manger. » Dans la voix, pourtant calme de Pierre Ignacel, pointent l’indignation et la révolte, un peu comme le personnage du film couronné par la Palme d’or à Cannes « Moi, Daniel Blake ». Lundi, ce Tarbais de 50 ans, sans enfant, entamera une grève de la faim à la Caisse d’allocations familiales (CAF) des Hautes-Pyrénées. Demandeur d’emploi en fin de droits, il touchait l’Allocation de solidarité spécifique (#ASS) qui s’élève à 488 € par mois. Mais celle-ci lui a été suspendue « parce que j’ai trouvé un contrat de 18 heures en chèque emploi service et qu’un allocataire n’a pas le droit de la cumuler avec un job même d’une heure ».

    Le péché d’ignorance s’élève à la somme astronomique de 172 € par mois. Début février, devant la fin de non-recevoir de Pôle Emploi, il se retourne vers la Caisse d’allocations familiales (CAF) pour effectuer une demande de RSA (Revenu de solidarité active). Mais là aussi, comme il dépasserait le plafond de ressources lui permettant de prétendre aux minima sociaux, sur les trois derniers mois précédant sa demande, la CAF lui enjoint de revenir début mai pour déposer un nouveau dossier.

    « Je ne demande pas le RSA par confort »

    « En attendant, je n’ai plus rien pour vivre. J’ai reçu un rappel de mes précédentes allocations avec lequel j’ai payé mon loyer de mars et il ne me reste plus que 200 € pour vivre jusqu’à la fin du mois. Et après, comment je fais pour manger et garder mon toit ? Déjà, j’ai dû me séparer de ma voiture parce que je ne pouvais plus mettre de carburant. Sachez que je ne demande pas le RSA par confort. Avant que l’on me supprime l’ASS, j’étais déjà bien en dessous du seuil de pauvreté. C’est une nécessité absolue. Et je veux bien qu’on me donne du travail à la place , » explique celui qui a travaillé en intérim comme menuisier, aux pompes funèbres ou encore à l’usine Euralis à Maubourguet. Ainsi, Pierre Ignacel entamera une #grève_de_la_faim dans les locaux de la #CAF à partir de lundi, « sauf si ma situation se débloque d’ici là, mais cela m’étonnerait fort ». Il s’installera avec sa couverture et son oreiller et s’arrêtera de manger « mais aussi de boire » jusqu’à ce que la CAF veuille bien prendre en compte son cas. « Chanteur amateur » à ses heures perdues, de tessiture « baryton moyen », « je peux aussi élever la voix s’il le faut ». Histoire de se faire entendre dans le silence assourdissant de l’administration.

    #grève_de_la_soif (accélérer...) #revenu

    • Quelle honte, quand on voit les gaspillages des élus, de l’inégalité entre les élites et le peuple, le pognon mis dans la guerre et l’armement, le chômage obligatoire dû au NAIRU, et le chomage dû aux délocalisations. Combien sont ils a se retrouver à la rue ? Que faire la grêve de la faim ou la soif risque de l’atteindre encore plus férocement, mais il n’a pas le choix. Merci pour cet article, n’ayant pas d’abonnement je fais passer...

    • La préfecture des Hautes-Pyrénées s’est occupée de son dossier. Bernard Ignacel a sollicité un rendez-vous avec la députée Jeanine Dubié qui l’a reçu dans la journée et a joué un rôle actif dans la résolution de cette affaire. Hier matin, Bernard Ignacel a demandé à être reçu par un responsable de la CAF qui n’a pas pu se libérer tout de suite mais dans l’après-midi, Daniel Chardenoux, le directeur de la CAF, nous a précisé qu’il avait bien l’intention de le recevoir et que son dossier, sur lequel il travaillait depuis samedi matin, était réglé. « D’une part, nous avons régularisé son dossier d’aide au logement [sic, comme d’hab les #droits_collectifs sont présentés comme des aides] . Il a perçu un rappel de 700 €. D’autre part, nous avons pris contact avec Pôle Emploi pour harmoniser le versement des prestations sociales. Comme l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) prend fin, nous pouvons prendre la suite pour le versement du Revenu de solidarité spécifique différentiel. Son RSA du mois de mars sera payable au 5 avril. »

      un cas de « travailleurs indépendants » eux aussi en grève de la faim
      https://seenthis.net/messages/578891

      #conseil_départemental