• Ces derniers mois ont été marqués par une visibilité accrue des dénonciations de violences obstétricales dans l’espace médiatique et au sein d’associations. Si l’on peut se réjouir de cette prise de parole publique contre les maltraitances pendant l’accouchement, il est néanmoins surprenant d’assister à des tentatives de faire taire les femmes de la part de soignants engagés dans des pratiques respectueuses de la naissance.

    Des manifestations de cette tendance ont lieu sur les réseaux sociaux, notamment dans des groupes de lutte contre les violences obstétricales. Parfois des mères violentées y racontent leur calvaire avec une douleur encore très prégnante et beaucoup colère contre le monde médical. En réponse, il arrive que des sages-femmes les rappellent à l’ordre en exigeant d’elles nuances, absence de généralisation et respect pour les soignants. L’attitude de ces sages-femmes est paradoxale puisqu’elles sont conscientes en participant à ces groupes des dégâts de la médicalisation de l’accouchement, et qu’elles proposent pour la plupart un accompagnement respectueux de la naissance. S’en suivent alors des échanges houleux, où les femmes déjà fragilisées sont une fois de plus contrôlées par des soignantes, et où les sages-femmes se sentent visées par les propos qui pourtant ne les concernent pas

    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2017/03/21/pourquoi-meme-des-soignants-respectueux-font-parfois-ta
    #violences_gynécologiques #violences_obstétricales #NotAllSoignants