enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Une discussion avec un homme qui a rencontré de vrais zombies

    https://motherboard.vice.com/fr/article/une-discussion-avec-un-homme-qui-a-rencontr-de-vrais-zombies

    Le médecin légiste et anthropologue Philippe Charlier a enquêté en Haïti sur les zombis, empoisonnés et laissés pour morts avant d’être ressuscités par des sorciers qui en font des esclaves.

    Pour sa dernière étude, il s’est rendu en Haïti à la rencontre des rites vaudous, et des « zombis ». Le folklore, les zombies des films américains (ceux avec un « e » à la fin), Philippe Charlier s’en fout. Lui s’intéresse aux « zombis », aux vrais, victimes de prêtres vaudous qui les empoisonnent pour les réduire en esclavage en anéantissant leur volonté. En préambule à la zombification, le sorcier fabrique une poudre à base de tétrodotoxine, une poison puissant issu d’un poisson tropical (le tétraodon, ou poisson-globe), qui est ensuite répandue de manière à être contact avec la peau de la victime, souvent à l’intérieur de ses vêtements. Le poison place alors la victime dans un état cataleptique, la faisant passer pour morte. Elle est rapidement enterrée, mais pas pour longtemps : moins de 24 heures plus tard, le sorcier la déterre et la ramène à la "vie" grâce à un antidote à base d’atropine qui élimine les effets du poison, avant de administrer d’autres drogues qui s’assureront de sa docilité totale et de son incapacité à s’échapper. Si, comme souvent dans le folklore haïtien, mythes et réalité sont difficiles à démêler, on estime que près de 1000 nouveaux cas de zombification sont recensés chaque année. On a donc demandé à Philippe Charlier ce qu’il avait pu voir lors de son enquête sur place, et à quoi ressemblaient les zombis qu’il a rencontrés.

    • Ce schéma de la « #mort_sociale » du zombi ne s’applique pas seulement en Haïti. Certains de mes patients à l’Hôpital de Nanterre où j’exerce pourraient être étiquetés avec exactement les mêmes critères que les zombis d’Haïti : ils sont désociabilisés, ils souffrent d’un trouble psychiatrique qui les a exclus de leur famille, il y a parfois eu usurpation d’identité, bref, ils sont socialement « morts ». Pareil lorsque je travaille à la maison d’arrêt de Nanterre, les détenus, mes patients, ont eux aussi complètement disparus de la société. Physiquement d’abord puisqu’ils sont enfermés, leur famille ne vient plus les voir, ils sont zombifiés, au sens Haïtien du terme. La mort sociale touche aussi chez nous les personnes âgées en institution, les SDF, les migrants, les patients en coma profond, certaines victimes de violences sexuelles aussi, qui déclarent se sentir « morts à l’intérieur », tous ces gens seraient considérés comme des zombis en Haïti. « Mort intérieurement » c’est quasiment un terme vaudou.

    • Dommage que le titre soit erroné !

      On peut lire aussi Paul Farmer, Sida en Haïti - La victime accusée.