ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Vu le #film Ghost in the Shell (2017, donc) avec Scarlett Johansson

    – Visuellement, c’est assez étonnant : c’est pour une large part un remake du dessin animé de 1995 de Mamoru Oshii avec des plans totalement reproduits à l’identique. Je ne crois pas que j’avais déjà vu ça (dans le sens : refaire « en vrai » un dessin animé en reproduisant des plans tels quels).

    – Ils n’ont conservé la musique du dessin animé qu’en générique final, le reste s’en inspire, mais sans la force de l’originale.

    – Dans la même logique que la musique, là où l’original était poétique et contemplatif, là c’est plutôt pas intéressant et vaguement chiant. Le dessin animé m’avait fasciné, ben là en gros on attend que ça se passe.

    Par exemple, ils ont repris le plan de l’avion qui survole le quartier à basse altitude, mais autant dans l’original c’était hypnotisant avec la musique, bon ben là, non.

    – Évidemment, l’original était à la limite du compréhensible, avec ses évocations cyberpunk un peu cryptiques, et quand les gros cons de costards-cravattes de Hollywood s’en mêlent, ils transforment l’intrigue en machin parfaitement convenu, fastoche à comprendre mais avec les scènes explicatives qui vont bien. Et… ils ont carrément inversé la fin, pour que ça se termine en happy end.

    – Pour être honnête, je ne suis pas fana de Scarlett Johansson. Bon, là, elle fait assez bien la gueule avec un regard contrarié pendant l’intégralité du film, je crois que c’est dans l’air du temps (Jennifer Lawrence aussi fait ça très bien à longueur de films). Le truc bien vu, c’est sa démarche rigide et un peu bizarre, qui aide à comprendre le fait qu’elle contrôle un corps qui n’est pas le sien.

    – Le truc vraiment bienvenu (mais c’est pas certain) : ils ont gardé de coupe de cheveux épouvantable de Togusa, façon joueur de football allemand des années 80 :

    Je devrais préciser que j’avais vu Ghost in the Shell (1995), ainsi que sa suite (2004) au cinéma, et que c’étaient des anime qui m’avaient vraiment impressionné (bon sang, le 2, c’était quelque chose…). Et, oui, les BD de Masamume Shirow aussi (Orion doit être un des premiers mangas que j’ai lu).