odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Données institutionnelles et données contributives sur la biodiversité, quelle légitimité ? – M ppemonde
    http://mappemonde.mgm.fr/120as4

    Les politiques de protection des habitats, de la flore et de la faune, réunies sous le terme générique de politiques de #conservation de la #biodiversité, sont progressivement devenues grandes consommatrices d’information géographique. Depuis les années 1990, avec la mise en œuvre du réseau Natura 2000 jusqu’à aujourd’hui pour la réalisation des #Trames_vertes_et_bleues (TVB) du #Grenelle de l’environnement, cette information est devenue indispensable à la mise en œuvre de l’action environnementale en faveur d’une biodiversité désormais prise en compte sur l’ensemble des #territoires : biodiversité ordinaire, continuités écologiques. Dans ce contexte de demande croissante en information géographique sur la biodiversité, on observe un double mouvement : d’une part, la faiblesse des moyens consacrés par les pouvoirs publics à la reconnaissance des milieux selon ce qui pourrait être considéré comme « les règles de l’art » ; d’autre part, la montée en puissance de démarches initiées hors de la sphère institutionnelle. Ces dernières diffusent des productions aux appellations variées : données « d’#amateurs », « #volontaires » ou « #citoyennes », que M. Goodchild (2007) a réunies sous l’expression « volunteered geographic information » (VGI1) dans ses travaux sur les citoyens-capteurs.

    Les territoires sont à la fois une construction sociale et une matérialité signalait l’appel à communication du colloque 2014 du Collège International des Sciences du Territoire (CIST)2 dont est issu ce dossier thématique de M@ppemonde. De ces deux volets d’une même réalité, les sciences de la nature privilégient la matérialité lorsqu’elles proposent leur recours vis-à-vis des politiques de conservation. La #nature est alors précisément décrite, selon des protocoles scientifiquement validés, mais sur les espaces réduits faisant l’objet des zonages de protection. Pour le reste, les pouvoirs publics récupèrent « à la volée » des #données existantes sur des lieux, des sites ou des territoires ; données qui peuvent, ou non, passer au crible de structures de validation, le Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) notamment, avant d’intégrer des bases d’informations plus institutionnelles. C’est ainsi que s’est structuré le fichier Znieff3, véritable fondement de la connaissance officielle de la biodiversité en France (Couderchet et Amelot, 2010).

    #cartographie