• « Rendez au Bénin les trésors pillés pendant la colonisation ! »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/23/rendez-au-benin-les-tresors-pilles-pendant-la-colonisation_5099660_3212.html
    Un collectif de députés français et béninois, ralliés par les rois du Bénin, s’insurge contre la fin de non-recevoir opposée par Jean-Marc Ayrault à leur demande de restitution.

    Par Collectif
    LE MONDE Le 23.03.2017

    Le 26 août 2016, le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a pris une décision importante en demandant à la France de bien vouloir restituer les biens culturels qui ont été enlevés pendant la colonisation du Dahomey, l’actuel Bénin. Ces trésors se trouvent dans plusieurs musées, et notamment au Quai Branly, où figurent plusieurs trônes royaux, des récades (sceptres royaux), les portes sacrées du palais d’Abomey, des statues anthropomorphes, etc. Ces objets ont pour le peuple béninois une valeur patrimoniale et spirituelle exceptionnelle.

    A notre grande stupéfaction, le ministre des affaires étrangères a répondu par la négative. Dans une lettre datée du 12 décembre 2016, Jean-Marc Ayrault a adressé à son homologue béninois le courrier suivant à propos de ces biens culturels : « Conformément à la législation en vigueur, ils sont soumis aux principes d’inaliénabilité, d’imprescriptibilité et d’insaisissabilité. En conséquence, leur restitution n’est pas possible. » Dans cette missive, le ministre des affaires étrangères propose au Bénin une coopération culturelle plus ou moins renforcée, mais refuse catégoriquement toute restitution.

    #Bénin #Biens_mal_acquis

    • Le Louvre détiens aussi le dieu Gou.

      Cette statue avait une fonction religieuse mais également politique. Elle était destinée à recueillir les promesses d’actions et les défis proclamés par les guerriers lors des départs en campagne. Gou, divinité du fer travaillé et de la guerre, était censé accorder alors aux soldats une protection contre leurs ennemis. C’est la seule statue de fer de taille humaine connue en provenance d’Afrique. Une seconde particularité réside dans la traduction du mouvement imprimé par des jambes grêles, en léger déséquilibre : le pied droit de Gou s’avance tandis que le talon du pied gauche est quelque peu surélevé. La statue présente aussi une diversité étonnante de réponses techniques au travail du fer : forgé, laminé, martelé, cloué et riveté. La tête de Gou est parée d’un couvre chef rond à bords relevés. Plutôt qu’un chapeau, il semble bien que se soit là un plateau à sacrifices ou « asen ». Dans les mains, Gou porte à droite un grand sabre et à gauche une cloche servant à rythmer les prières et à scander les litanies des noms royaux.