L’ #assurance-maladie universelle en questions, par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, avril 2017)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/BULARD/57382
Dans l’esprit des promoteurs de cette mesure, il s’agit de revenir au principe fondamental : chacun doit payer selon ses moyens et recevoir selon ses besoins. « Aujourd’hui, explique M. Tabuteau, les complémentaires prélèvent 33 milliards d’euros, ce qui représente trois points de CSG [contribution sociale généralisée]. Si l’on appliquait ce taux à un retraité qui touche une pension de 1 250 euros [retraite moyenne], il paierait environ 37,50 euros pour sa protection complémentaire, alors qu’il doit actuellement acquitter, selon sa couverture, entre 80 et 120 euros. En revanche, le cadre supérieur paierait plus. » Mais, en fin de compte, tout le monde, le cadre comme le petit retraité, serait assuré de pouvoir se soigner correctement. Le système fonctionne d’ailleurs très bien en Alsace-Moselle, où les soins sont remboursés à 90 % par le guichet unique de la Sécurité sociale, moyennant une cotisation salariale supplémentaire.