Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Rebecca_Mott : Autres réflexions à propos des mensonges de l’#English_Collective_of_Prostitutes (ECP)
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/29/rebecca-mott-autres-reflexions-a-propos-des-mensonges-de-lenglish

    Je viens de passer du temps à lire les prises de position publiques de l’ECP, en particulier ce qu’ils appellent leurs « faits » et leur réfutation de « mythes ».

    Je vais m’adresser aux opinions les plus couramment véhiculées par l’ECP et dire pourquoi elles sont fausses et souvent très préjudiciables à la classe prostituée.

    « LA TRAITE ET LA PROSTITUTION SONT DEUX RÉALITÉS DISTINCTES »

    L’ECP prétend que la traite des femmes n’a pas de lien avec la prostitution, et que faire ce lien équivaut à appuyer des lois et des activités policières racistes.

    L’ECP prétend que la traite ne concerne que le fait d’être violemment déplacées d’un pays à un autre, ce qui inclut seulement le travail forcé ou l’asservissement pour dette, l’enlèvement, le kidnapping, le faux emprisonnement, le viol, les blessures graves et l’extorsion.

    Notez que cette définition exclut la traite intérieure (commise à l’échelon national), le bris du moral des femmes par des violences psychologiques et des menaces constantes, ou la destruction des résistances de la femme ou de la jeune fille prostituée en la faisant transiter par divers domaines de l’industrie du sexe.

    Notez que l’ECP exclut également l’exploitation sexuelle des jeunes en la qualifiant de distincte de la prostitution – et ce malgré des preuves évidentes que la plupart des mineures prostituées l’étaient dans des conditions de traite.

    De quoi peut-il s’agir d’autre quand une jeune adolescente est persuadée ou contrainte par un « petit ami » d’avoir des relations sexuelles avec des inconnus en échange d’argent ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://rebeccamott.net/2017/04/25/more-on-the-lies-of-ecp
    #prostitution #pauvreté #industrie_du_sexe