• La prise du pouvoir en direct par le capital, sans plus aucun effort de médiation, son programme outrancièrement de classe, l’inféodation des médias sous contrôle des puissances d’argent : tous les masques vont tomber. Même la crise civilisationnelle, dont le corps social est profondément travaillé mais sans en avoir l’idée claire, va apparaître en pleine lumière, devenir comme une évidence, annoncée par la start-up nation, la managérialisation de la politique depuis le sommet d’un gouvernement de co-workers jusqu’à la base d’un parti de helpers. Et toute à son ravissement infra-culturel, la secte macronienne égocentrique – elle croit être « la France » alors que, par adhésion, elle ne représente en réalité que 10% de l’électorat ! –, cette classe nuisible assistée de tous ses porte-voix, va nous régaler de sa philosophie d’open space, de son impayable sabir, de ses visions de la vie et de sa pensée positive. L’écœurement général, au milieu d’un irrépressible sentiment de grotesque, va connaître de foudroyants progrès. Et avec lui, comme toujours dans les périodes de crise, la conscience politique.

      [Un sondage Opinionway indique que Macron n’a recueilli que 55% d’adhésion directe parmi ses électeurs, 45% l’ayant choisi comme « vote utile ». Il peut donc se prévaloir de 55% de 24.1% de 79% (le taux de participation). Soit 10.47%.]