marielle 🐢

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Macron et la réforme de l’Europe, de la poudre de berlinpinpin ?
    http://www.regards.fr/web/article/macron-et-la-reforme-de-l-europe-de-la-poudre-de-berlinpinpin

    Sous l’œil bienveillant mais sourcilleux de Bruxelles et Berlin, le nouveau président veut sauver l’Europe en ravivant sa flamme, mais en amendant à peine des politiques auxquelles il adhère pleinement – à commencer par les "réformes structurelles" .

    Son alignement idéologique sur Bruxelles et Berlin, à quelques nuances près, promet à la France un ajustement douloureux (sur les terrains du marché du travail, de l’assurance chômage et des retraites) dont les vertus postulées sont pourtant de plus en plus contestées (lire l’article de Romaric Godin). Comment croire que le volontarisme d’Emmanuel Macron, agent d’une continuité politique et économique presque complète pour l’Europe, puisse contribuer à sauver celle-ci ?

    Quatremer, pas par quatre chemins

    Les eurolâtres radicaux n’ont pas craint de voir dans l’élection d’Emmanuel Macron, pourtant essentiellement due aux circonstances et au front anti-FN, le signe que l’UE était sauvée et ne devait plus être remise en question. Ainsi de Jean Quatremer dans une chronique, pour qui « l’élection de Macron tranche la question européenne » et constitue « aussi un plébiscite en faveur d’une France européenne ». Rien de moins.

    Outre qu’il élude que son champion n’a réuni au premier tour que 18 % des suffrages des inscrits (dont la moitié sans adhésion à son projet), outre qu’il expédie ad patres l’expression de la profonde défiance suscitée par l’UE, aussi bien que les raisons qui fondent cette défiance, le journaliste de Libération recourt à des procédés habituels chez ses pairs : amalgamer toute critique de l’UE à celles du Front national, assimiler l’idée et l’idéal européens à la forme (forcément indépassable) que lui ont donnée les institutions actuelles.

    C’est gros, mais ça continue de passer.