• « Emmanuel Macron incarne la réunification de la bourgeoisie » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/emmanuel-macron-incarne-la-reunification-de-la-bourgeoisie-636080

    Soulignons d’abord que le premier tour a révélé un vote de classe d’une puissance inédite, du moins depuis les années 1970. C’est aujourd’hui une réalité aveuglante. On n’avait pas vu cela depuis le référendum de 2005.

    On a, d’un côté, les catégories populaires, qui représentent la majorité du salariat, dont le vote s’est divisé entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. De l’autre, François Fillon et Emmanuel Macron ont rassemblé le bloc élitaire – les chefs d’entreprise, les cadres en général, les détenteurs de patrimoine, donc beaucoup de retraités, et aussi, parmi les jeunes, certaines catégories d’étudiants. Ces deux blocs rassemblent chacun entre 40 et 45 % des suffrages exprimés. Le voile d’illusion idéologique que représentait le clivage gauche-droite est en train de se déchirer.

    À cette occasion, la réunification de la bourgeoisie est éclatante. Globalement, le bloc élitaire, c’est la France qui a voté oui en 2005. Cela lui donne un avantage pour gouverner puisqu’il domine sans partage l’appareil de l’État et la direction des grandes entreprises. Plus durablement, toutes les structures institutionnelles convergent, y compris les instances de contrôle. La division partisane de la bourgeoisie, notamment dans la haute fonction publique et dans la direction des médias, constituait un garde-fou que ce processus d’unification idéologique pourrait supprimer.

    Ce qui est plus embêtant pour elle, d’un point de vue politique, c’est que cela devient visible. Une domination s’affaiblit quand elle avance sans masque. Par exemple, l’alternance sans véritable alternative est la solution optimale pour maintenir l’ordre social. La clarification actuelle, pour reprendre le mot de Manuel Valls, pourrait s’avérer une mauvaise idée. La disparition de médiation entre le monde des affaires et le milieu politique, avec un président de la République directement issu du premier, constitue une transparence redoutable pour un système en crise.

    • « Si nous allons vers des solutions à la Blair ou à la Schröder, même si la situation générale du pays devait s’améliorer, dans ce modèle l’accroissement du bien-être de certains pourrait s’accompagner d’une plus forte précarisation ou paupérisation pour d’autres. Dans un pays de culture égalitariste comme la France, cela générerait des tensions très fortes, qui trouveraient dans le nouvel ordre démocratique une traduction politique directe. C’est tout le paradoxe de la « grande réconciliation » qu’incarne Emmanuel Macron. »

    • Maintenant comme l’avait voulu Zbigniew Brzezinski ancien conseiller de Carter, Reagan et Obama, plus aucun homme politique, ne sera adoubé, sans qu’il soit passé par les transnationnales genre Bilderberg ou La NED, French american Young Leaders fort nombreux depuis des années ...
      Macron l’homme de Bilderberg : Sylvie Goulard and cies http://www.panamza.com/150517-macron-philippe-bilderberg http://www.bilderbergmeetings.org/participants.html
      Mr Brzezinski avait précisé « ce fait » après le « meurtre » de John Kennedy, homme politique jugé un peu trop « indépendant » par l’establishment. Ne nous étonnons pas

    • La question impudique qui se pose est, personne n’en parle, celle de la fusion des votes non bourgeois dits « populistes »...
      Quitte à me faire virer et bloquer, puisque c’est la grande mode, cela est largement en cours dans mon coin, au Nord-Est de la France.
      Mélenchon au premier tour, Marine au Second.
      Le système fait tout pour éviter la massification de ce comportement électoral, c’est pourtant la réponse évidente au système et, dans les milieux dissidents, tout le monde le sait et le fait.

    • Bien oui mais il semble bien que la situation est archi-bloquée, avec « on prends les mêmes et on recommence » ..tout le monde sait bien que le FN est là pour jouer les « trublions » au second tour et la « grande peur » du fascisme avec le prétendu « front républicain » qui ne mène a rien sauf a perpétuer le système. La reproduction des élites se fait sur cette base désormais. Oui la dissidence ou la révolution ? Car c’est bien ça que craignent ces élus et élites. Le système des partis à trouvé, je crois ces limites, dans le nord surtout ou la casse sociale est réelle devrait pouvoir donner des bons révolutionnaires mais la place est prise par les faux révolutionnaires que sont les NPA et autres partis estampillés « a l’ultra-gauche » que l’UE nourrie en la finançant ..Les preuves peuvent être trouvées, mais là on me rétorquera que c’est du complotisme et hop blocage de la part de « bons citoyens » propres sur eux qui se la jouent le « poing levé » "no pasaran" ou « pas de facho dans nos quartiers » et se révèlent de bons fils de....bonne famille bourgeoise ...Les frères Bernanos en sont la preuve..Bien à vous Rodolphe c’est pas moi qui vous bloquerais j’ai horreur de ça et je préfère la réalité des faits.