Articles repérés par Hervé Le Crosnier

Je prend ici des notes sur mes lectures. Les citations proviennent des articles cités.

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    http://www.sciencespo.fr/actualites/actualit%C3%A9s/%E2%80%9Cmon-cours-vise-%C3%A0-faire-comprendre-la-face-cach%C3%A9e-d%E2%80%99internet%E2%80%9D/3021

    Autre exercice proposé par Fabrice Epelboin, la production de mèmes, ces fameux visuels humoristiques repris et détournés en masse, souvent dans un but politique. « Par ce moyen, on apprend à faire passer des idées à un public très large, à communiquer seul avec un compte Twitter pour transmettre un message de façon presque instantanée. Avec internet sont nées de nouvelles façons de s’exprimer, qui ont joué un rôle important lors de l’élection de Donald Trump. »
    « L’extrême droite a une génération d’avance »

    Car si numérique soit-il, le cours n’en est pas moins politique avec, en trame de fond, la confrontation avec « la fachosphère », la toute puissante communauté d’extrême droite qui sévit sur la toile et hante les forums. « Ils ont une génération d’avance sur leurs adversaires », diagnostique celui pour qui l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen devient inéluctable d’ici 2022. « Ils ont été censurés dans les médias il y a quinze ans, donc ils se sont réfugiés sur Internet, où ils ont développé des codes pour transmettre un message qui sera très vite compris. Ils ont aussi appris l’art et la manière de faire de la dialectique de façon adaptée aux médias sociaux », assène-t-il.

    Après avoir travaillé avec Wikileaks et participé à la révolution tunisienne de 2010 en aidant les hackeurs d’outre-Méditerranée, Fabrice Epelboin est bien conscient de l’influence énorme que quelques individus peuvent avoir par le numérique. Parmi les nombreux concepts explorés lors du semestre, ses étudiants ont ainsi pu découvrir « l’astroturfing », cette démultiplication de comptes sur les réseaux sociaux et de sites internet par un petit groupe pour donner artificiellement du poids à une opinion, voire déclencher un véritable mouvement.

    « Pour certaines personnes, mon cours peut être difficile à encaisser », reconnaît celui « qui a passé [s]a vie à monter des boîtes et des startups », dans la communication, les médias et aujourd’hui la sécurité informatique. Après avoir surfé à l’orée des années 2000 sur la vague du numérique, Fabrice Epelboin transmet un regard désabusé sur un monde livré à la surveillance de tous contre tous : « Allier démocratie, confiance et surveillance est une illusion,

    #fachosphere #politique_et_numérique #astroturfing