• De l’Algérie au 93 en passant par les massacres en Guadeloupe de Mé67 : généalogie de l’ordre sécuritaire fr @MathieuRigouste @Bastamag

    https://www.bastamag.net/Des-massacres-oublies-de-mai-1967-en-Guadeloupe-aux-premices-de-l-ordre

    Les 26 et 27 mai 1967, l’Etat français encadrait le massacre de révoltes populaires en Guadeloupe. Structuré par le racisme et la colonialité du pouvoir, ce crime découle aussi de l’application d’une doctrine de guerre policière. Des archives inédites du préfet de la Guadeloupe Pierre Bolotte montrent qu’un modèle de contre-insurrection a été expérimenté. Formé pendant la guerre d’Indochine puis sous-préfet en Algérie, ce professionnel de ce que l’armée appelle « la pacification » deviendra le premier préfet de la Seine-Saint-Denis où il supervisera la création et le déploiement de la Brigade anti-criminalité (BAC). Le parcours du préfet Pierre Bolotte retrace à lui seul la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire contemporain.